Huit jours en Caterham R300 Superlight, c'est le rêve de beaucoup. Mais peut-on utiliser cette baignoire à réaction comme véhicule quotidien, en ville, sur routes et autoroutes et par tous les temps ? C'est la question ô combien capitale à laquelle nous avons tenté de répondre.

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Caterham R300 Superlight au quotidien : jour 1, la découverte

Jour 2


Étrangement, on se lève spontanément à 6h00 du matin quand on a les clés d'une Caterham sur sa table de nuit. Ce qui tombe plutôt bien, puisqu'à cette heure-là, le trafic dans Paris intra-muros se résume à quelques camions de livraison. Quel bonheur d'être réveillé par l'air presque frais du matin et d'enquiller les avenues vides de la capitale ! Je m'étais laissé le temps de la réflexion hier tant cela m'a paru étonnant, mais mon impression se confirme aujourd'hui : une R300 Superlight, c'est confortable. Si si. Promis. J'étais prêt à déjà prendre rendez-vous chez mon ostéopathe la semaine prochaine, mais cela ne sera pas nécessaire : saignées, nid-de-poule ou bosses, elle absorbe étonnamment bien les imperfections de la route, ce qui tient bien évidemment au talent de ses concepteurs qui ont voulu la rendre à même d'avaler les routes secondaires britanniques particulièrement défoncées, mais aussi probablement aux Avon CR500 : depuis quand n'avez-vous pas vu une sportive chaussée de pneus en 15 pouces avec des flancs en 55 ?


Quand je parle de confort, j'isole bien évidemment juste les vertèbres, parce que question audition, il faudra bientôt ne me parler que dans l'oreille gauche. Et encore, je n'ai toujours pas franchi les 5 000 tr/min entre deux feux rouges quand le Duratec développe ses 175 ch à 7 000 tr/min.

Caterham R300 Superlight au quotidien : jour 2, Paris s'éveille

À ce rythme soutenu, me voilà rapidement arrivé aux locaux de Caradisiac déserts à cette heure. Tout comme le parking souterrain et sa surface glissante. Hum. On parle souvent de l'excellent rapport poids/puissance de la R300, à raison d'ailleurs, puisqu'il est de 2,94 kg/ch, plus rarement de son remarquable poids/couple qui est de 2,74 kg/Nm, des chiffres quasiment identiques à ceux d'une Ferrari 458 Italia. Les 188 Nm n'ont donc aucun mal à faire patiner les pneus en 205 de large, surtout sur un tel miroir et sans aucune aide à la conduite, mais la R300 reste parfaitement (et délicieusement) maîtrisable en anticipant suffisamment avec sa direction ultra-directe. Soudainement je me rappelle de l'avertissement que j'avais reçu de la DRH pour avoir déclenché les alarmes incendie du parking en faisant un burn en Renault Fluence ZE (visible dans les bonus de la vidéo), et je décide de me garer. Un conseil pour les manœuvres : détachez-vous, ça évitera de vous briser la nuque en essayant de voir où vous allez et rappelez vous aussi que la barquette a un rayon de braquage de porte-avion break.

Caterham R300 Superlight au quotidien : jour 2, Paris s'éveille
Caterham R300 Superlight au quotidien : jour 2, Paris s'éveille
Caterham R300 Superlight au quotidien : jour 2, Paris s'éveille

Le retour sera évidemment moins plaisant : même en évitant soigneusement les quais, me voilà à nouveau bloqué dans les bouchons pendant près d'une heure et demie. La chaleur est insupportable, tant celle du soleil que celle dégagé par la mécanique, et je sens les particules des innombrables diesels environnants descendre jusqu'au fond de mes poumons, ce qui permet d'expérimenter les sensations d'un autre véhicule à quatre roues à carrosserie ouverte et dépourvue de ventilation, la Renault Twizy. Sauf que cette dernière est véritablement destinée à la ville.


Enfin arrivé, je décide de me repencher sur le problème de la capote. Rien à faire, cette fois-ci, c'est cinq boutons pression à l'arrière que je n'arrive pas à mettre. Il doit y avoir quelque chose que je ne comprends pas.


Demain, changement d'ambiance, on quitte enfin la ville pour les nationales : j'ai rendez-vous à Magny-en-Vexin pour un comparatif avec une autre découvrable à 44 000 €. Devinerez-vous laquelle ? L'occasion de dégourdir un peu les jambes de la R300 et de voir enfin ce qu'il se passe quand le shift light vous supplie de monter un rapport.


Épisodes suivants :

Caterham R300 Superlight au quotidien : jour 3, la campagne, ça vous gagne

Caterham R300 Superlight au quotidien : jour 4, direction le Nürburgring

Caterham R300 Superlight au quotidien : jour 5, soufflons un peu

Caterham R300 Superlight au quotidien : jour 6, au cœur de l'Enfer Vert

Caterham R300 Superlight au quotidien : jour 7, direction Folembray

Caterham R300 Superlight au quotidien : jour 8, il est temps de se dire adieu

Vidéo - Caterham R300 Superlight au quotidien : à l'assaut du Nürburgring


Twitter : @PierreDdeG