Dans un autre genre que les autres sujets sur les jeux vidéo présentés jusqu'ici, D1 Grand Prix 2005 est très loin d'être un produit grand public de ce côté-ci de la terre, s'adressant à la fois aux hardcore gamers ainsi qu'aux amateurs de drift, deux races assez rares dont les hybrides se comptent sur les doigts de la main d'un bûcheron myope.
Pour commencer, D1 Grand Prix 2005 n'existe qu'en japonais. Il faut d'abord se le procurer dans les imports d'un magasin de jeux vidéo et s'attendre à tâtonner pas mal dans les menus pour comprendre les différents modes de jeu et abandonner tout de suite tout espoir de pouvoir régler sa voiture aux petits oignons.
Car effectivement, il est question de voiture. Le D1 est la fédération de drift japonaise, discipline à la fois automobile et artistique, où le but est de faire les plus beaux travers au volant de puissantes propulsions devant un jury attentif qui donnera ensuite des notes afin de déterminer le vainqueur. Pour les connaisseurs, sachez que c'est un jeu avec une licence officiel où vous retrouverez tout à fait l'ambiance des vidéos Option.
Tout commence avec un entraînement en plusieurs étapes sous les conseils (en japonais bien sûr) de Keiichi "Drift King" Tsuchiya avant d'attaquer la compétition, seul ou en duel, face à un jury bien connu des amateurs, où on retrouve Tsuchiya mais aussi Orido et Suzuki, exactement comme dans la réalité, mais sous une forme très manga, leurs têtes apparaissant au bas de votre écran et grimaçant ou sautant de joie selon la qualité de votre prestation.
Pour la qualité des images, ne vous attendez pas à du Gran Turismo 4, on est plutôt au niveau du 2. Toutes les voitures courantes dans le D1 sont néanmoins présentes, de la mythique A86 à la Sileighty en passant par la Skyline ER34.
Quant à la maniabilité, elle demande un temps d'adaptation et est loin d'être simple puisqu'il vous faudra à la fois gérer la direction, l'accélérateur, le frein, le frein à main et l'embrayage. Comptez quelques heures de pratique avant de pouvoir drifter dans un nuage de fumée, la roue avant gauche dans l'herbe à la corde, la roue arrière droite dans l'herbe à l'extérieur du virage et le bras en l'air par la fenêtre. Difficile donc, mais quel plaisir de finir enfin par passer toute une épingle en travers de façon fluide après avoir longuement transpiré des doigts sur la manette.
Un bon jeu donc, pas très beau mais vraiment prenant pour un véritable fanatique de la discipline.
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