Françoise de Panafieu est député-maire du 17e arrondissement de Paris. Elle est ancien ministre, ancien adjoint au maire de Paris et Déléguée Générale aux questions de société à l’UMP. Françoise de Panafieu est également la candidate de l'UMP à la mairie de Paris en 2008. Cette concurrente UMP de Bertrand Delanoë (voir dossier) explique que dans le cadre de son programme, elle veut le "Paris du développement durable", le "Paris de la citoyenneté" et le "Paris de l’ambition" :

  • une action déterminée contre toutes les pollutions (atmosphérique, sonore),
  • une nouvelle politique des transports négociée dans la concertation pour allier développement économique et respect de la santé publique,
  • une meilleure offre de transports en commun : fréquence, sécurité, desserte, accès handicapés,
  • Paris et l’agglomération parisienne : pour un rapprochement concerté sur des projets communs (transports, logements, développement économique...),
  • urbanisme : un nouveau plan local d’urbanisme pour une ville en mouvement, une ville qui bouge, un urbanisme à visage humain. Grands projets : rénovation réussie du quartier des Halles avec un projet d’avenir, le Forum de l’Europe, la poursuite de la couverture du périphérique, une action renforcée pour rénover les grands ensembles situés entre le boulevard périphérique et les Maréchaux, l’aménagement des terrains Batignolles et de la Porte de la Chapelle.

Françoise de Panafieu a été interviewée en 2007 par "Le Figaro". Voici des extraits de son entretien concernant l'environnement, les transports et la politique de l'actuel maire de Paris Bertrand Delanoë.

LE FIGARO. - Bertrand Delanoë est au zénith dans les sondages. Sa dernière initiative, Vélib’, est un succès. Peut-il être battu en mars prochain?

Françoise DE PANAFIEU. - La politique, c’est aussi la gestion du temps. Qu’un maire sortant parte avec un avantage est habituel. Ne serait-ce qu’en raison des moyens de communication dont il dispose. Et monsieur Delanoë en use et en abuse. Mais l’histoire nous apprend aussi que le favori de l’automne n’est bien souvent pas le vainqueur du printemps. Maire de Paris, j’aurais fait Vélib’. D’ailleurs, nous l’avons voté. Mais je l’aurais fait différemment. Plutôt comme l’on fait Lyon ou Nantes. Et surtout en pratiquant la concertation quant au choix des emplacements et en liaison avec les communes riveraines. La politique municipale ne peut pas se résumer à Vélib'.

Son bilan reste malgré tout apprécié des Parisiens. Sur quoi portera votre critique de son action?

Communiquer n’est pas agir. Le vrai bilan de monsieur Delanoë, c’est un échec cinglant sur le terrain économique et social. Je rappelle que Paris a un taux de chômage supérieur à la moyenne nationale; que 12% de sa population vit avec moins de 750 euros par mois; que 60.000 Parisiens sont RMistes et qu’il y aujourd’hui 109.000 demandeurs de logement social à Paris. Soit une hausse de 20% en six ans. Monsieur Delanoë avait promis qu’il n’y aurait plus aucun immeuble insalubre; 10% des cas à peine ont été traités. Et ne parlons pas du bilan en matière d’environnement, de circulation ou de propreté.

Quelle vision de Paris voulez-vous présenter dans la campagne?

Je veux que Paris redevienne la ville du mouvement et du rayonnement. Toutes les grandes villes d’Europe sont en ébullition. Berlin, par exemple, s’est reconstruite en dix ans. Paris s’est endormie. Mon projet est très concret. Je veux faire de Paris une véritable éco-capitale; je veux ramener les emplois à Paris; je veux refaire de Paris une ville pour toutes les familles, une ville de grands projets, une ville qui soit à nouveau exemplaire en matière sociale et humanitaire. Et je présenterai sur chacun de ces points des propositions précises, chiffrées et ambitieuses, comme je le ferai pour régler les problèmes de plus en plus insupportables de circulation et de pollution.

En matière d’environnement et de qualité de la vie, Bertrand Delanoë n’a-t-il pas une longueur d’avance sur vous?

Il a plutôt une longueur de retard. Faire de Paris une éco-capitale, c’est prendre de vraies décisions : interdire l’accès des véhicules lourds très polluants, aider les véhicules propres en leur offrant le stationnement gratuit, développer des voitures électriques en libre service, donner la priorité aux transports en commun en sous-sol, là où sont les passagers, lancer un plan Environnement-Bâtiments car un tiers de la pollution provient de l’habitat. Je proposerai par exemple de déléguer au premier adjoint au maire le développement durable et les transports.

(Source : Le Figaro, www.panafieu2008.fr Photo : leperroquetlibere)