Une revanche sur le sort

En l'espace de quelques jours, voilà Beltoise célèbre. II est partout, à la radio, à la télévision et même dans Paris-Match. le grand public découvre un type de sportif peu courant à l'époque. En effet, depuis l'époque des GP Motos, Beltoise s'est déjà fait remarqué par son sens de la communication à tel point que Moto-Revue lui a ouvert ses colonnes. Par sa franchise naturelle, son talent pour la polémique, son assurance perçue parfois comme de la suffisance, ne correspond pas à l'image que les médias aimeraient donner de lui. Ainsi. dès le début de sa vie publique, l'homme, par ses déclarations sans nuance va compter autant d'ennemis que le pilote comptera d'admirateurs. Loin du tumulte, Jean-Pierre Beltoise savoure son triomphe comme une juste revanche sur le destin et la souffrance, un an après son terrible accident sur ce circuit de Reims. Tout en poursuivant sa carrière motocycliste, sanctionnée par 11 titres de champion de France, Beltoise effectue ses débuts sur quatre roues en 1963 au sein de l'écurie René Bonnet. Sa première compétition automobile a pour cadre le rallye des Routes du Nord. A cette époque, il n'a déjà que peu de goi)t pour cette discipline et après avoir réalisé une belle performance sur le circuit de Reims, il finit par s'égarer dans la partie routière de l'épreuve. Quelques semaines plus tard, pour sa quatrième sortie, il remporte aux 24 Heures du Mans l'Indice Energétique sur une René Bonnet Aerodjet. Un succès qui le laisse presque froid: "Le Mans, sur le plan pilotage, ce n'est pas vraiment une course. Tu suis un tableau de marche, si tu as de la chance tu termines et avec encore plus de chance tu gagnes..." Treize participations plus tard dont beaucoup au volant des meilleurs "protos" du moment, sa position restera la même. Il n'y a que la course de vitesse pure, avec dans son expression suprême le pilotage d'une monoplace, qui ne prenne grâce à ses yeux. Lorsque René Bonnet construit une formule 2 pour la saison 64, Beltoise exhulte. Il va pouvoir cotoyer les Clark, Hill, Surtees, Brabham, apprendre davantage et même engager le combat. A Pau, les monoplaces françaises subissent la loi des britanniques, mais Beltoise profite de la piste humide qui limite les différences de puissance, pour se mêler, sans aucun complexe à la course en tête.

Repères

*1961-64 : 11 titres de champion de France moto.

*1963 : vainqueur de l'Indice Energétique aux 24 Heures du Mans (René Bonnet).

*1964 : grave accident aux 12 Heures de Reims.

*1965 : Champion de France de Formule 3 (Matra).

*1966 : vainqueur du GP de Monaco F3 et du GP d'Allemagne F2. Champion de France Fi/F2.

*1967 : 3e du Trophée d'Europe de F2. Champion de France F1/F2. *1968 : Champion d'Europe de F2 (3 victoires). 6e du GP d'Afrique du Sud Fl et vainqueur du GP de Killarney Fi sur une Matra F2 lestee. Deouts sur une vraie ri en r.spagne (record du tour), puis 2e du GP des Pays Bas sur la Matra V12. Champion de France Fl/F2.

*1969 : 2e du GP de France F1, 5e du championat du monde de F1, champion de France Fl/F2. Vainqueur des 1000 km de Paris et 4e des 24 Heures du Mans.

*1970 : 3e des GP de Belgique et d'Italie. Vainqueur des 1000 km de Buenos Aires et du Tour de France auto.

*1971 : "année noire" sauvée uniquement par la naissance de son fils Anthony !

*1972 : vainqueur du GP de Monaco Fl et de la Victory Race à Brands Hatch. ler des 1000 km de Paris.

*1973 :

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