Après le bonus/malus écologique sur les autos et autres produits de grande consommation, voici venue la « taxe pique-nique », qui s’ajouterait à la liste croissante des produits soumis à la fiscalité écologique.

Une bonne idée malgré tout pour inciter les Français à consommer mieux, et surtout à moins jeter des produits en plastiques utilisables qu’une seule fois, tels que les couverts, assiettes et gobelets en plastique, mais aussi les films plastique et en aluminium, les lingettes et les rasoirs jetables, les briquets et les sacs distribués dans les magasins.

L’idée de cette « taxe pique-nique » vient de nos voisins belges, chez qui la mesure a déjà fait ses preuves depuis sont instauration en juillet 2007.

Une taxe qui suscite déjà la polémique

La taxe avoisinerait les 90 euros par tonne de vaisselle non recyclable, et provoque déjà des multiples critiques de la part du PS et des fabricants.

Selon le porte-parole PS Stéphane Le Foll, « c’est une mauvaise nouvelle pour le pouvoir d’achat : après le paquet fiscal, le gouvernement empile les taxes sans cohérence d'une politique de développement durable. »

Les fabricants d’emballages en carton et en plastique s’inquiètent d’une telle taxe, qu’ils jugent « inutile » : selon l’organisme Procelpac, représentant de l’industrie des papiers et cartons d’emballage et la Chambre syndicale des emballages en matière plastique (CSEMP), « l’éco-taxe va être appliquée sur une liste de produits « très contestable. »

Même le président UMP à l’Assemblée Nationale Jean-François Copé émet des réserves sur l’extension de la fiscalité écologique : selon lui, la « multiplication des taxes n’est pas toujours bien comprise. »