Séverine Alibeu vous a présenté en détails ce Scenic fonctionnant grâce à une pile à combustible. Après la théorie, place à la pratique avec un premier galop d’essai de ce Scenic du futur.

Essai - Renault Scenic ZEV H2 : l’avenir est en route

Elaboré sur la base d’un Grand Scénic, le Scenic ZEV H2 (pour Zero Emission Vehicle Hydrogene) se distingue esthétiquement par sa hauteur de caisse plus importante (+ 60 mm) en raison de l’implantation de la pile à combustible sous l’habitacle mais également par un kit carrosserie spécifique comprenant notamment un bouclier avant avec un nombre d’entrée d’air multiplié par deux. Pour le reste, difficile de faire la différence.

Essai - Renault Scenic ZEV H2 : l’avenir est en route

Même constat dans l’habitacle qui reste similaire au Scenic normal si ce n’est la présence d’une boîte automatique. Reprenant la même technologie que le Nissan X-Trail FCV, le Scenic est arrivé à supprimer le principal défaut du 4x4 japonais à savoir la réduction de la garde au toit. L’autre évolution concerne la réduction du volume du coffre puisque celui-ci accueille le réservoir à hydrogène. Coté instrumentation, la jauge du carburant fait office d’indicateur de pression d’hydrogène.

Une fois installé à bord, on est tout de suite frappé par le silence de fonctionnement. Comme tout véhicule électrique, le Scenic ZEV H2 n’émet aucun bruit. Relativement déroutant au départ, on prend ensuite plaisir à rouler dans le silence le plus complet. Mais attention aux piétons qui ne vous entendent pas arriver. Renault est conscient de ce problème et va doter les futurs véhicules de série d’un petit bruit pour alerter les usagers environnants. Sur l’écran, un schéma actif indique la mise en fonctionnement des différents organes. Ainsi, suivant les situations, le moteur qui développe une puissance de 90 kW, soit environ 122 chevaux. est alimenté soit par la batterie, soit par la pile ou les deux simultanément. Pour l’utilisateur, cette différence est totalement imperceptible. Ainsi, à vitesse stabilisée, seule la pile est sollicité. Si l’on a besoin d’une forte accélération, le moteur est alimenté simultanément par la pile et la batterie. En revanche, lors des phases de décélération, le moteur électrique alimente la batterie en se transformant en générateur. Cette recharge peut aussi s’effectuer par la pile.

Essai - Renault Scenic ZEV H2 : l’avenir est en route

A l’usage, ce qui est bluffant, c’est avant tout les accélérations et les performances qui sont tout à fait dans la norme d’un véhicule thermique. Ainsi, le Scenic ZEV H2 est donné pour une vitesse maximale de 160 km/h et un 0 à 100 km/h abattu en 14, 65 secondes. Les sensations sont donc proches d’un véhicule thermique, ce qui est intéressant et prometteur car il ne faut pas oublier qu’il ne s’agit que d’un prototype qui est en plus pénalisé par le poids des batteries qui entraîne une augmentation de la masse de près de 300 kg. Au total, 1850 kg sur la balance mais cela ne nous a pas gêné lors de notre petit parcours d’essai de 5 km. Contrairement aux modèles classiques qui souffrent d’un manque cruel d’autonomie, le Scenic résout ce problème grâce à la technologie employée. Il peut ainsi parcourir 350 km avec 3,7 kg d’hydrogène. Renault étudie la possibilité d’installer un réservoir plus conséquent garantissant une autonomie d’environ 500 km. Le Scenic ZEV H2 est donc le véhicule vert par excellence puisqu’il rejette juste de la vapeur d’eau. Aucune émanation de CO2, de gaz polluant ou bien d'hydrocarbure imbrûlé.