Rubens Barrichello, le doyen de la F1 est toujours en activité mais pour ce qui est de la sagesse que l'on attribue habituellement à ces "référents naturels", il faudra repasser.

Ressusciter d'entre les morts cet hiver, après quelques kilomètres à bord de sa nouvelle Brawn GP, Rubens Barrichello a cru très fort en la force du destin. Les premières courses ont confirmé la suprématie des monoplaces vierges (Virgin ?) mais tout n'a pas fonctionné comme espéré pour le brésilien. La dernière course turque fut quasiment ressentie comme une estocade portée par le sort qui ne l'a jamais épargné durant sa carrière. Et ses dernières déclarations montrent à quel point Barrichello est touché mais pas encore coulé. Le discours est cru, il est celui d'un homme qui sait qu'il grille ses dernières cartouches et qui ne veut surtout pas mourir :

"Je ne veux pas seulement gagner la prochaine course de Silverstone. Je veux y faire un hat trick. Je veux tout, la victoire, le meilleur tour, la pole position. C'est un peu comme si je revivais les mêmes choses qu'avec Michaël, car tout se goupille toujours bien de son côté (Button) sans qu'il ne connaisse de gros problèmes. C'est vraiment très bien pour lui, mais il suffit d'1 seconde pour que tout bascule.

Grâce à mon expérience, j'arrive à rester cool. Jusqu'à maintenant, la réussite de Button m'emmerdait mais Silverstone est une piste qui me plait et je vais y aller pour gagner. Je ne peux pas voir Button s'enfuir encore. Je ne peux pas car durant nos 2 dernières années, le niveau était équilibré. Une année, il a été plus rapide que moi, l'année dernière ce fut moi le plus rapide.

Il n'est pas meilleur qu'avant et je ne le vois pas gagner toutes les courses. À un moment, tout n'ira pas aussi idéalement pour lui et je veux être là pour signer des victoires."

37 ans et motivé comme un petit gars 20 ans plus jeune !