Contrefaçon de pneus : l’UE met la gomme

Selon le dernier rapport de l’Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle (EUIPO), la contrefaçon de pneumatiques et de batteries représente un coût annuel pour la collectivité de 2,4 milliards d’euros. Pour la seule France, dont l’organisme rappelle qu’elle est le deuxième pays le plus touché par la contrefaçon dans ces deux secteurs,  le manque à gagner imputable à ce phénomène s’élèverait  à 411 millions d’euros, soit une perte de revenus de 7,6% pour l’industrie concernée, chiffre auquel s’ajoute la perte de 8 400 emplois. « Nous espérons que les conclusions de ce rapport consacré à deux secteurs économiques importants de l’UE aideront les responsables politiques à explorer des pistes pour combattre la contrefaçon. De plus, comme les pneus et les batteries de contrefaçon peuvent avoir de graves conséquences pour la sécurité et l’environnement, nous espérons aussi que ces informations aideront les consommateurs à faire des choix judicieux quand ils achètent ces articles essentiels. » déclare António Campinos, directeur exécutif de l’EUIPO.

En effet, au-delà du problème économique, la contrefaçon de pneus (qui peut toucher toutes les marques) pose un véritable problème en matière de sécurité routière du fait d’une adhérence moindre, d’une tenue de route aléatoire, de distances de freinages allongées, voire de risques d’éclatement. Pour toutes ces raisons, et ainsi que Caradisiac le précise depuis des années, il est important de se fournir auprès d'enseignes connues (magasins ou Internet) et bien sûr de choisir des enveloppes de qualité et dûment homologuées par les autorités européennes. Rappelons au passage que des pneus de qualité en passe d’atteindre la limite d’usure justifiant leur remplacement conservent des qualités d’adhérence supérieures à celles de pneus bas de gamme ou contrefaits. Pas de mauvaises économies sur ces éléments qui constituent, rappelons le, le seul lien entre votre véhicule et la route, et ce sur la surface d'une carte postale.