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2. L'électrique en cinq questions

Si c'est une électrique qui fut la première voiture à dépasser les 100 km/h le 29 avril 1899 (la “Jamais contente“ de Camille Jenatzy), c’est le moteur thermique qui a démocratisé l’automobile. Aujourd’hui, alors que l’auto dotée de batteries revient sur le devant de la scène, il est bon de faire le point sur ce qu'est une voiture électrique, en répondant à quelques interrogations.

Voitures électriques : bilan en demi-teinte

La voiture électrique est-elle vraiment écologique ?

Toute production industrielle est anti-écologique ! Parce qu’elle utilise les ressources de la planète (énergie, matière…) pour créer, dans le cas qui nous intéresse une auto électrique. Que la production de ce véhicule engendre également des déchets. Après, une fois que l’auto est produite, la question de l’énergie qui est utilisée pour le déplacement fait pencher la balance en faveur de l’électrique (si l’on s’en tient au niveau de gaz à effet de serre envoyé dans l’atmosphère). Mais attention, il convient de relativiser cette donnée. Une petite étude d’EDF précise que dans le cas de l’électricité produite dans notre pays, du puits au réservoir de l’auto le bilan carbone s’élève de 15 à 20 g/km de CO2. Parce qu’en France la prédominance de l’énergie produite par les centrales atomiques (qui produisent des déchets également et peuvent être coupables de graves catastrophes écologiques : Tchernobyl, Fukushima) permet de bénéficier d’un bilan carbone très bas. En Europe, l’énergie électrique produite dégage de 90 à 110 g/km de CO2 (avec un mix, centrales nucléaires, centrales à charbon, etc). Si l’on regarde ce qui se passe dans le monde entier (mix énergétique mondial), on obtient 120 à 140 g/km de CO2 (les centrales à charbon, utilisées pour la production électrique dans de nombreux pays n’ont rien d’écologiques). Pour rappel, du puits au réservoir, pour une voiture essence /diesel on à un bilan/carbone de l’ordre de 20 à 35 g/km de CO2 (source EDF).

Ensuite pour rouler, la voiture électrique ne rejette pas de CO2 dans l’atmosphère, à l’inverse d’une auto avec moteur essence ou diesel (moyenne 140 à 210 g/km de CO2 : source EDF). Ce qui la classe dans la catégorie des voitures écologiques. Si ce n’est que comme un véhicule à bloc thermique, elle dégage aussi d’autres polluants (microparticules)  liés à l’usure des pneus, des freins…

Alors, auto électrique = auto écologique, sûrement pas, mais en matière de rejet de CO2 dans l’atmosphère en roulant, elle bat à plate couture une voiture thermique. Et si demain l’électricité est issue de sources d’énergies renouvelables (soleil, vent, eau, biomasse…) la voiture électrique fera de nouveaux progrès et la mobilité électrique deviendra encore plus vertueuse.

 

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Rouler en électrique, est-ce cher ?

Si l’on prend comme exemple une Renault Zoe, petite voiture polyvalente et qu’on la place face à une Renault Clio équipée d’un bloc Diesel de puissance équivalente, on arrive à un résultat proche en termes de dépenses sur une période de cinq ans (à raison de 15 000 km par an).

Si la Zoe affiche un tarif plus élevé (22 100 €, contre 19 200 € en de la Clio en finition Zen : niveau d’équipement comparable), elle reçoit un beau bonus de 6 300 € qui lui permet d’être plus abordable que la Clio Diesel. Il faudra rajouter au prix d’achat de  la Zoe, le coût du montage d’une prise de charge, la location de batterie sur une période de 60 mois/75 000 km  (actuellement 86 euros par mois).

Par rapport à une auto à moteur thermique, le coût d’entretien d’une électrique est moins élevé, pas de vidange par exemple. Les frais d’électricité moins élevés que le prix du carburant (d’autant plus si celui-ci augmente dans les prochains mois). Le prix de la carte grise est souvent à zéro dans certaines régions. 

Reste la question de la revente. Et sur ce point, à moins de reprendre une électrique chez le constructeur, cela peut-être plus problématique, le marché de la revente étant peu dynamique.

 

Recharger une  électrique, est-ce si facile ?

Avant l’achat d’une auto électrique il est nécessaire de se renseigner pour savoir s’il sera aisé de la recharger. Il y a actuellement une dizaine de milliers de bornes libre-service sur tout le territoire national, mais certains départements sont plus pauvres que d’autres). Le mieux est de pouvoir recharger son auto chez soi (on a droit à 30% de crédit d’impôt sur la facture d’installation d’un chargeur à domicile), et/ou à son bureau dans le cas de  trajets quotidiens domicile/travail. Si vous habitez au sein d’une copropriété,  attention. Si la copropriété ne peut pas vous interdire le raccordement, la mise en place d’une  “Wallbox“, votre demande ne sera pas forcément bien accueillie par les autres propriétaires.  Pour recharger au bureau, il faut avoir la possibilité de se brancher,  consulter votre responsable afin d’être sûr de pouvoir faire la recharge de vos batteries sur votre lieu de travail.

Le gouvernement français a lancé en 2014, un vaste programme d’électrification sur le territoire. Ségolène Royal a annoncé 7 millions de bornes d’ici à 2030. Si l’ambition est louable, elle risque de se heurter au coût démesuré d’un tel projet, on parle de 10 000 € pour chaque borne implantée. Qui va payer ? Sûrement les régions, les départements et au final le contribuable. Si le projet se réalise, rouler en électrique ne sera plus un problème en France, mais il convient d’attendre avant que l’on trouve une borne de recharge à chaque coin de rue. Quoi qu’il arrive, on pourra compter sur les 200 bornes de recharge rapide du projet Cori-Door qui sont en passe d’être installées sur les autoroutes des sociétés APRR, ASF, COFIROUTE, ESCOTA, SANEF, SAPN.

 

Quel est l’avenir de l’électrique ?

Selon les études sur le sujet, il est au beau fixe ou il ne dépassera pas le stade du 1% de véhicules électriques dans le monde. Ce qui est sûr, c’est qu’il va y avoir des progrès de fait sur les autos électriques. Des batteries de plus grande capacité, des puissances plus importantes, des tarifs qui pourraient se réduire grâce à des accumulateurs lithium-ion qui devraient voir leur prix divisé par deux d’ici à 2020. De nouveaux matériels pourraient apparaître, on étudie la possibilité de fabriquer des batteries lithium-air plus performantes avec une capacité énergétique dix fois supérieure (jusqu’à 600 km d’autonomie). Mais il faudra sans doute attendre 2025 pour que cette technique soit définitivement au point. Mais c’est peut-être la dégradation des conditions de vie qui va obliger certains pays à privilégier l’électrique. Ainsi un marché comme la Chine - où les grandes métropoles souffrent de pollution chronique - pourrait faire un effort particulier sur l’électrique. Déjà dans ce pays, les Chinois ont mis en circulation 120 millions de vélos électriques, s’ils poursuivent leurs efforts sur la voiture électrique les ventes pourraient enfin s’envoler.  

 

La pile à combustible est-elle l'avenir de l'automobile électrique ?

La PAC ou pile à combustible a récemment fait parler d’elle avec l’apparition de la Toyota Mirai sur le marché. Grâce à l’hydrogène, produire de l’électricité et alimenter les batteries d’une automobile électrique à de quoi faire rêver. L’hydrogène est abondant sur terre et il à une valeur énergétique très importante, 3 fois plus que le gazole. Et sa combustion ne produit que de la chaleur et de l’eau. Hélas! Pour le produire (craquage) aujourd’hui on a souvent recours à du gaz naturel, du pétrole, du bois ou du charbon. Rien de très écologique, mais l’on travaille sur l’électrolyse de l’eau avec de l’électricité d’origine renouvelable. Reste d’autres problèmes que l’on aura sans doute du mal à résoudre. Le tarif d’un véhicule à PAC est très élevé (la Toyota Mirai est proposée à 66 000 € en Allemagne, un SUV Hyundai ix35 Ful Cell à 66 000 € chez nous) et ne va pas baisser de sitôt.  Le stockage de l’hydrogène, en raison de sa faible densité, pose problème. Il faut un réservoir de 11 m3 pour stocker un litre d’hydrogène à pression atmosphérique et température ambiante, c’est pourquoi les réservoirs de la Mirai sont réfrigérés. Et les points de distribution de l’hydrogène sont peu nombreux (six en France actuellement et réservés à des usages professionnels, 30 prévus pour fin 2016) en raison d’un coût prohibitif : un million d’euros ! Autant dire que voir dans nos rues, voir des milliers de voitures disposant d’une pile à combustible n’est sans doute pas pour demain.

Voitures électriques : bilan en demi-teinte

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