La DS 9 privée de défilé du 14 juillet

Le défilé du 14 juillet fait son grand retour cette année. Un événement médiatique, très suivi à la télévision : près de 7 millions de Français étaient devant leur poste en 2019. Une sacrée opportunité pour faire un placement produit, notamment de la part d'un de nos constructeurs automobiles.

On se souvient ainsi que lors de l'investiture d'Emmanuel Macron, DS avait fourni au nouveau chef de l'État un exemplaire de son nouveau SUV DS7 Crossback, qui n'était pas encore dans les concessions. L'image avait fait le tour du monde, un sacré coup de pub.

La marque aurait donc bien aimé faire le même coup avec son nouveau fleuron, la DS 9. Une grande berline, qui a davantage de stature que les SUV compacts que le Président a pris l'habitude d'utiliser pour ses déplacements, avec notamment un Peugeot 5008. Ce serait aussi un clin d'œil historique à la "vraie" DS, celle du Général de Gaulle.

Mais il y a un problème avec cette DS 9 : elle est produite en Chine. Et selon Le Figaro, "les services de la présidence de la République auraient estimé qu’il serait mal vu que l’actuel locataire de l’Élysée parade à bord d’un modèle fabriqué en Chine". Assurément, à l'heure de la petite phrase sur les réseaux sociaux qui donne vite naissance à une polémique décortiquée sur les chaînes d'info, opter pour une voiture produite dans l'Empire du Milieu était hautement risqué ! D'autant qu'il est beaucoup question de la relance de nos industries hexagonales après la crise sanitaire.

Si DS a fait le choix de la Chine pour assembler la DS 9, c'est parce que le pays, encore friand de grandes berlines, doit être le principal débouché du modèle. Il y a donc une logique industrielle. D'ailleurs, pour la même raison, Citroën n'assemblera la C5 X qu'en Chine. On ne verra donc pas Emmanuel Macron à son bord !