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Paris : la journée sans voiture aura lieu le 25 septembre

Dans Pratique / Vos droits

André Lecondé

Le dimanche 25 septembre 2016 a été déclarée Journée nationale de la qualité de l'air. Ce sera aussi pour Paris l’occasion de vivre sa deuxième journée sans voiture. La première avait eu lieu l’an passé le 27 du même mois de septembre. Pour cette future édition, le périmètre où les véhicules ne seront pas en odeur de sainteté a été sacrément élargi tandis que chaque dimanche révélera un quartier où tout ce qui a un moteur n’aura pas droit de cité. La croisade d’Anne Hidalgo contre la bête à deux ou quatre roues motorisées ne faiblit pas.

Paris : la journée sans voiture aura lieu le 25 septembre

Le dimanche 25 septembre 2016, il faudra avoir une bonne raison pour prendre sa voiture dans Paris. Le journal le JDD s’est procuré les plans de la seconde journée sans voiture dans la capitale pour mieux constater que près de la moitié de la ville sera interdite aux véhicules motorisés. Un plan âprement discuté entre une mairie idéologiquement déterminée et une préfecture de police qui doit rappeler les obligations de la vie quotidienne et faire avec des effectifs fortement sollicités ces derniers temps. Au bilan, la zone sera piétonnisée de 11 heures à 18 heures dans un périmètre agrandi par rapport à l'an dernier. Par la même occasion, la date du dernier dimanche du mois de septembre a été pérennisée pour cette manifestation.

"Le périmètre couvrira 38 km², soit 45 % du territoire parisien. Environ 650 km de linéaire de voiries seront réservés aux piétons, cyclistes et rollers. Et surtout, les 20 arrondissements de la capitale seront concernés, partiellement ou en totalité", précise Christophe Najdovski, maire adjoint chargé des déplacements. Concrètement, les véhicules seront interdits dès l'ouest parisien jusqu'à l'Étoile, avec les avenues Kléber (16e) et Wagram (17e) comme limite. Puis jusqu'à la rue Ordener et le quartier du Poteau (18e), au nord, les rues de Crimée (19e), des Pyrénées (20e), le boulevard de Picpus et l'avenue Daumesnil (12e), à l'est, les boulevards de l'Hôpital, Auguste-Blanqui (13e), Saint-Jacques (14e), Pasteur, Garibaldi et Grenelle (15e), au sud. Les deux bois, Boulogne et Vincennes, seront piétonnisés sur les zones habituelles de l'opération "Paris respire", alors qu'ils l'étaient entièrement en septembre 2015.

Près de 800 personnes seront mobilisées pour bloquer les rues, détourner ou verbaliser les contrevenants : la préfecture prévoit 200 policiers, la Ville une centaine d'agents municipaux, ainsi qu'environ 500 signaleurs, salariés de sociétés prestataires. En cas de non-respect du dispositif, les conducteurs s'exposent à une amende pour une contravention de 2e classe, c'est-à-dire 22 € (amende minorée payée dans les trois jours), 35 € (amende forfaitaire) ou 75 € (amende majorée, après quarante-cinq jours). Ceci dit, de nombreuses dérogations seront accordées : bus, taxis, résidents, secours, soins à domicile, livraisons, approvisionnement des marchés, déménagements, camions poubelle, handicapés… Pour eux, comme dans tout Paris, la vitesse sera limitée à 20 km/h.

Enfin, la Ville prévoit de créer, dès la rentrée, neuf nouvelles opérations "Paris respire", ce qui portera à 22 – au moins un par arrondissement – le nombre de quartiers où les voitures et deux-roues motorisés sont prohibés chaque dimanche. Il s’agit pour la municipalité d’insister sur la "dimension symbolique et pédagogique" d’une démarche tendue vers la "réappropriation de l'espace public par les piétons et les cyclistes".

 

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