Un nouveau radar qui vous veut (vraiment) du bien

Radar : pour certains, nos gouvernants ne semblent qu'avoir ce mot en tête lorsqu'il s'agit de faire baisser la mortalité routière. Vitesse, feux rouges, passages à niveaux : les types de cabines se multiplient pour flasher les automobilistes en faute. Il y a quelques jours était même inauguré un radar de passage piéton.

Et la famille des appareils photo posés en bord de route s'agrandit de nouveau. Mais cette fois, vous allez plutôt saluer son utilité. Il s'agit d'un radar pour détecter les contresens. Pour l'instant, c'est un prototype, pas encore prêt à verbaliser les contrevenants. Il n'a pas été installé au hasard : il se trouve sur la LACRA, le périphérique de Valence, avant la barrière de péage de Valence Sud qui donne accès à l'A7.

À ce niveau, les contresens sont fréquents. Comme le relate France Bleu, plus d'une trentaine a déjà été enregistrée cette année. Ils sont principalement causés par des automobilistes qui font demi-tour de manière délibérée car ils ne souhaitent pas se retrouver sur la partie payante de la voie rapide. Le radar enregistre toutes les plaques des voitures qui arrivent. Il flashera s'il détecte quelques instants plus tard la même plaque sur la même voie.

5 % de la mortalité routière

Parallèlement, Vinci teste un dispositif basé sur une caméra thermique capable de détecter un véhicule qui est dans le mauvais sens. S'il y en a un, des "sens interdits" lumineux se mettent à clignoter et les panneaux à messages variables situés en amont affichent des alertes pour les conducteurs qui risqueraient de croiser la voiture en cause. Le système a déjà prouvé son efficacité en début de semaine.

Si le test de Valence est concluant, le radar pourrait devenir opérationnel afin de verbaliser ceux qui mettent sciemment en danger les autres usagers de la route juste pour économiser quelques euros. Un tel radar permettrait aussi de donner l'alerte pour stopper les personnes désorientées, qui arrivent parfois à parcourir plusieurs dizaines de kilomètres dans le mauvais sens. Chaque année, près de 400 contresens sont répertoriés sur les voies rapides françaises. Ces comportements seraient responsables de 5 % de la mortalité sur nos routes.