S’inscrivant parfaitement dans le récent regain d’intérêt pour l’écologie, les voitures mises à disposition par Autolib’ seront exclusivement électriques, ce qui devrait logiquement mener à une réduction des émissions polluantes et autres gaz à effet de serre. Epineux problème, le recyclage des batteries sera examiné de près dans les projets soumis suite à l’appel à candidatures.

Le sacro-saint pouvoir d’achat sera aussi préservé, la Mairie de Paris espérant bien qu’Autolib’ offrira la possibilité aux particuliers de renoncer à leur véhicule personnel en le revendant, une voiture coûtant en moyenne 250€ par mois tout compris à Paris. Deux coups en un, Autolib’ permettra aussi à tout ceux qui ne pouvaient justement pas se permettre d’avoir une voiture à Paris d’élargir le spectre de leur bouquet transport, comme la Mairie de Paris le dit si joliment.

Bien que calqué sur le système du Vélib’, Autolib’ présente quelques différences de fonctionnement qui le rendent par contre moins pratique.

Ainsi, après avoir obtenu votre véhicule dans votre station de départ, vous devez d’ores et déjà réserver votre place dans la station d’arrivée, afin que l’exploitant puisse s’assurer en temps réel que cette dernière n’est pas saturée. Pas question donc de changer de destination en cours de route, vous avez pour obligation de ramener le véhicule à la place réservée.

Déviant toujours du modèle Vélib’, il sera obligatoire de souscrire un abonnement pour profiter d’Autolib’ et ce, pour des raisons logique, comme vérifier que l’utilisateur est bien détenteur d’un permis de conduire en cours de validité et de prendre les renseignements nécessaires aux assureurs.

Enfin, après les stations Vélib’ dont la construction a supprimé de très nombreuses places de stationnement pour les véhicules de particuliers, la mise en place du système d’Autolib devrait aussi en monopoliser d’autres, que ce soit sur la voirie ou dans les parkings. Mais la Mairie de Paris indique que suite au lancement d’Autolib’, de très nombreux automobilistes renonceront à leurs propres véhicules, libérant automatiquement autant de places de stationnement dans Paris. Mieux encore, les études réalisées prouveraient que pour chaque véhicule Autolib’ mis en service, ça ne serait pas moins de sept voitures de particuliers qui seraient revendues dans la foulée.