La F1 comme exutoire

En F1, l'ingénieur anglais n'est pas en terre inconnue. En 1956, il a dessiné le châssis de la Vanwall dont il a même pris le volant - sans succès - aux essais du GP de Reims (Vanwall remportera la Coupe des constructeurs en 1958 avec ce modèle). En 1957 il a été consultant pour BRM. Malgré son expérience, les premières heures du Team Lotus (avec les types 12 et 16) ne restent pas gravées dans les esprits, les monoplaces anglaises ayant tendance à perdre leurs roues plus souvent qu'à leur tour. Chapman ne renonce pour autant, lui qui prétendait qu'une bonne voiture de course est celle qui tombe en pièces détachées sitôt la ligne d'arrivée franchie, va appliquer cette devise. De la meilleure manière qui soit puisque son écurie deviendra au fil du temps l'égale de Ferrari. Pour y arriver, Chapman va d'abord s'entourer des meilleurs éléments. Ainsi, sa rencontre avec Graham Hill et son engagement au sein du team comme apprenti-mécanicien! En 1968, le joyeux moustachu remportera le titre pour Lotus ! Colin Chapman sait également motiver ses troupes et au besoin d'user et d'abuser d'autorité. Mais sa plus grande force est son ouverture d'esprit pour les techniques nouvelles. Sa boulimie de lecture des revues scientifiques lui permet d'appliquer les meilleures solutions techniques dans ses constructions. Ingénieur éclectique, il réalisera également des plans, des maquettes, d'avions, de bâteaux (il mettra d'ailleurs au point un procédé de moulage qu'il revendra à Chris-Craft).

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