En bref

Moteur 4 cylindres 1.6 100 ch et 254 Nm

3,4 l/100 km en mixte

A partir de 18 900 € (150 € de bonus)

Inutile de tourner autour du pot : à Caradisiac, on aime bien la Citroën C4 Cactus. Vous l’aurez déjà constaté à la lecture de l’essai détaillé de la version PureTech 110 ch, et en aurez eu confirmation quand nous nous sommes intéressés à la motorisation 82 ch. Ces pétillantes mécaniques à essence conviennent parfaitement à la légère Citroën, avec des performances de bon niveau qu’accompagnent de faibles consommations. L’on relève d’ailleurs que les Cactus carburant au sans plomb représentent 60 % des ventes en France depuis le lancement, soit une proportion plutôt élevée pour une berline compacte.

Essai - Citroën C4 Cactus BlueHDi 100 : bien de son temps

Pour autant, il ne faudrait pas oublier trop vite les blocs diesels également proposés. Le premier développe 92 ch et s’accouple uniquement à une boîte pilotée à 6 rapports. Grâce à l’absence de levier de vitesses, l’habitacle a droit à une banquette avant d’un seul tenant, façon sofa (qui ne peut accueillir que deux passagers, faut-il le préciser). Le second moteur, objet de notre essai, annonce 100 ch qu’orchestre une boîte mécanique à 5 rapports. Précisons au passage que les valeurs de consommation sont quasiment identiques d’un modèle à l’autre, mais que les accélérations sont légèrement plus vigoureuses sur le 100 ch (10,7 secondes pour passer de 0 à 100 km/h, contre 11,4 s). Enfin, bonus écolo aidant, les tarifs sont identiques (50 € de moins pour le HDi 100, du moins si vous passez commande avant le 1er janvier 2015).

Une fois ces chiffres passés en revue, vient le temps de prendre le volant de l’auto. L’on ne s’appesantira pas sur le design de l’habitacle, mains l’on en soulignera simplement la modernité, les matériaux globalement valorisants, et la très bonne ergonomie. L’interface multimédia, notamment, nous apparaît nettement plus simple que celle d’une Peugeot 2008, exemple (pas) pris au hasard. Bel effort de présentation, également, avec notamment ces sangles de portière d’inspiration sellier, ou ces garnitures ornant la partie supérieure de la boîte à gants. L’on s’éloigne ici des codes habituellement en vigueur dans l’automobile, et c’est une véritable réussite.

Essai - Citroën C4 Cactus BlueHDi 100 : bien de son temps

Contact. Et déception. Même avec les technologies les plus modernes, lesquelles permettent à ce moteur de répondre aux normes Euro 6, le HDi 100 ne laisse planer aucun doute auditif quant à sa nature « gazolienne ». Les légères vibrations que l’on ressent dans les pédales en apportent d’ailleurs la confirmation. Le bloc essence PureTech 110 ch, que votre serviteur a également eu l’occasion de tester, fait preuve d’une discrétion bien supérieure, à tous les niveaux.

Et c’est parti. Le désappointement né à la mise en route s’évanouit rapidement grâce à la bonne santé dont fait preuve l’auto. Sans qu’il soit besoin de tirer sur les rapports, s’installe un rythme de conduite enlevé. Grâce à son poids réduit, quoique supérieur de 50 kilos à la version PureTech 110 ch, cette Cactus se montre très vivace et permet des dépassements en toute sécurité. Sécurité que renforcent un comportement routier au dessus de tout soupçon et un freinage mordant, des qualités qui permettent à l’auto de se montrer à son aise sur autoroute. Le HDi 100 y fait preuve d’un souffle suffisant pour envisager de longues étapes, et mieux vaut avoir recours au régulateur de vitesse pour conserver l’intégrité de son permis de conduire. En effet, l’auto a « naturellement » tendance à se caler à 145 km/h si l’on n’y prend garde.

Comme attendu d’une Citroën, le confort est d’excellent niveau, malgré la relative mollesse des suspensions. Au moins celles-ci assurent-elles une excellente filtration des inégalités de la chaussée. Toutefois, si l’insonorisation mécanique se montre satisfaisante à allure stabilisée, des bruits d’air apparaissent autour des rétroviseurs à partir de 100 km/h et ternissent un peu le plaisir des passagers.

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Pour le reste, les motifs d’agacements sont les mêmes que ceux constatés lors de nos précédents essais : outre la banquette arrière rabattable d’un seul tenant (une véritable aberration, d’autant que l’auto est tout de même facturée 22 400 € en finition haut de gamme Shine), citons l’« oubli » du miroir de courtoisie côté passager, la caméra de recul (optionnelle) inutile dans le noir en raison de l’absence de correction éclaircissant l’image, l’absence de store pare-soleil sous le toit en verre (une option qui change tout à bord, bien qu’affichée 600 €), les vitres avant à commande non-impulsionnelle (il faut garder le doigt dessus), les vitres arrière à compas, et enfin le coffre qui, s’il offre un volume de chargement honorable, souffre d’un seuil haut perché en compliquant l’accès. Des désagréments, plus que de véritables défauts, qui ne doivent pas détourner de l’auto ceux qu’elle intéresse. Espérons simplement qu’il ne faudra pas attendre le restylage, d’ici trois ou quatre ans, pour que Citroën remédie à certains d’entre eux.


Essai - Citroën C4 Cactus BlueHDi 100 : bien de son temps
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