Le Juke, c’est le baby Qashqaï. Celui qui a défriché le segment des crossovers compacts en 2010. Aujourd’hui, le modèle japonais est imité par bien des constructeurs : Renault avec le Captur, Peugeot avec le 2008, Ford avec l’EcoSport et prochainement Fiat avec la 500 X. Avec son style inimitable et son positionnement « djeun’s », le crossover vit une carrière commerciale florissante : à ce jour, plus de 700 000 exemplaires ont été écoulés dans le monde.

Essai - Nissan Juke dCi 110 ch : la branchitude

Aussi, Nissan a choisi d’adapter son offre aux normes actuelles. Le constructeur a profité de l’alliance avec Renault pour implanter sous le capot de son modèle le 1.5 dCi 110 ch. Doté d’un Stop & Start, cette version « Energy » rejette 109 g de CO2/km et se place dans la case neutre du malus. Il possède deux particularités. La première, c’est qu’il s’agit de l’unique diesel au catalogue. La seconde, c’est son niveau de puissance élevé pour le segment, lorsque les concurrents plafonnent à 90 ch.


Le 1.5 dCi combine agrément et performances. L'apport du système d'arrêt-démarrage automatique se montre également convaincant. Les plus pressés pourront compter sur un couple généreux (240 Nm) et des reprises musclées. Tellement musclées qu’elles mettent à mal la motricité du train avant, notamment sur le mouillé. La boîte de vitesses mécanique nous a particulièrement séduits par sa fluidité et son étagement (hormis le 6e rapport trop long). Mais le niveau sonore du dCi aurait pu faire l’objet d’attentions plus soutenues. Les concurrents font bien mieux en la matière (2008 et Captur), il en va de même pour les consommations. Nous avons relevé une valeur importante de 6,2 l/100 km durant notre essai. Cette soif, c’est le revers de la médaille de ce look si décalé. Le crossover pêche en matière aérodynamisme avec un coefficient important (Cx de 0,35) qui le pénalise fortement à haute vitesse et impacte directement la consommation. Avec un réservoir de 45 litres, le japonais n’offre pas la meilleure autonomie du marché.


En revanche, en matière de tenue de route, le Juke s’avère être un excellent élève. Son empattement court et son châssis réactif en font un outil idéal pour la ville. Un véritable jouet qui répond au doigt et à l’œil ! La garde au sol, haut perchée, n’impacte aucunement la tenue de route. Les mouvements de caisse sont bien contenus par les suspensions que les plus douillets jugeront fermes. C’est d’autant vrai avec cette version chaussée de jantes 18’’.


Sexy en dehors, le Juke l’est aussi en dedans. Le dessin du cockpit, pourtant daté, soutient encore la comparaison. Dommage que les plastiques employés sur l’entourage de la boîte de vitesses et les contreportes soient d’aussi mauvaise qualité. Plus étriqué que ses concurrents, le Juke offre un volume de coffre (251 litres ) naturellement inférieur à ses rivaux : Captur (455 litres) et Peugeot 2008 (350 litres).


Essai - Nissan Juke dCi 110 ch : la branchitude


Proposé à 21 890 € dans cette finition Connect Edition, le Juke embarque la navigation, les jantes alliage 18 pouces, la climatisation automatique, le régulateur de vitesse, la fermeture centralisée à distance, etc. Il se place dans la moyenne de la catégorie face à un Captur dCi 90 Intens moins cher (21 400 €) mais mieux équipé et un Peugeot 2008 HDi 115 Allure (22 700 €).


Essai - Nissan Juke dCi 110 ch : la branchitude
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