En se muant en SUV pour sa deuxième génération, le Korando se plaçait alors en concurrent de véhicules déjà bien établis. Nissan Qashqai, Volkswagen Tiguan, Ford Kuga ou Honda CR-V. Difficile dans ces conditions, avec une image de marque à la traîne, de faire son trou. Et les ventes se sont révélées, pour le moins, décevantes (un peu moins de 700 exemplaires écoulés en France depuis le lancement). Et c'est à peine plus glorieux au niveau européen.


Mais le constructeur coréen persiste et offre à son plus petit modèle une baisse de prix conséquente (- 2 000 € soit 22 990 € pour la version 4x2) et un lifting. Ce dernier porte essentiellement sur l'esthétique de la face avant et de l'habitacle, tandis que techniquement le Korando n'est plus disponible qu'en version 2.0 e-XDI 149 ch (exit le 175 ch), avec le choix entre 2 et 4 roues motrices.

Le Korando 2 restylé
Le Korando 2 restylé
Le Korando 2 avant restylage
Le Korando 2 avant restylage


Les modifications esthétiques, sur la base du design de Giugiaro, ont été cette fois-ci réalisées en interne. C'est la face avant qui évolue le plus avec un masque qui ne reprend plus rien de l'ancien. Feux, calandre, bouclier, capot sont nouveaux, avec un dessin un peu plus jovial, et une calandre souriante. Les phares adoptent les feux de jours à LED, incrustés dans le bloc optique.

À l'arrière, rien de notable si ce n'est un remaniement du dessin interne de l'éclairage, pour intégrer là aussi un stop à LED.

La version française bénéficiera aussi de jantes en 18 pouces diamantées (photo disponible dans le portfolio) et perdra ses barres de toit, ce que ne montrent pas nos photos, prises avec un modèle en configuration allemande.

Globalement on retiendra un style sans panache, mais consensuel, sympathique

Essai - Ssangyong Korando restylé : doux sur le prix, rugueux sur le reste

Dans l'habitacle, la planche de bord change du tout au tout. Le dessin est entièrement remanié et le seul élément repris de l'ancien est le volant. Très inspirée par les productions Hyundai, elle affiche un style relativement élégant, pas désagréable à l'œil, mais qui ne provoque pas non plus le coup de cœur. Seul le placage de faux bois "Woody" devant le passager fait (vraiment) cheap, le reste des matériaux est de facture très correcte, et les assemblages sont sans reproche. À noter que la version "France" fera l'impasse sur les compteurs à l'ancienne, au profit de plus agréables à regarder compteurs "supervision", proches en design de ceux de la dernière Kia Cee'd.

L'ensemble est plus avenant que précédemment, un progrès sur ce point donc, mais la concurrence, en particulier le VW Tiguan, est encore plus rigoureuse dans la finition.


Disponible en 2.0 d 149 ch, 4x2 ou 4x4

Techniquement le Korando évolue sur certains points de détail comme la réduction des bruits et des vibrations. Ces dernières sont réduites de presque 10 % tandis que le niveau sonore serait (notez le conditionnel) diminué de presque 10 dB dans certaines circonstances ! De deux choses l'une, soit le précédent était une vraie machine à laver en plein essorage, ce qui n'est pas le cas, soit les chiffres sont optimistes, car nous le verrons, le Korando est encore très bavard.

Essai - Ssangyong Korando restylé : doux sur le prix, rugueux sur le reste
Essai - Ssangyong Korando restylé : doux sur le prix, rugueux sur le reste
Essai - Ssangyong Korando restylé : doux sur le prix, rugueux sur le reste


Comme vu en préambule, cette version restylée n'est toujours disponible en France qu'en diesel, le 2.0 e-XDI, et dans sa définition Low Emission, la moins puissante, qui développe 149 ch et 360 Nm de couple. Elle est annoncée à 5,8 l/100 km en consommation mixte en 2 roues motrices (147 g de CO2/km), et 6,2 l/100 km en version 4 roues motrices (157 g de CO2/km).


Nous avons pris la route avec la version qui sera la plus vendues en France, la 2 roues motrices