En bref

5e génération de break Golf

Volume de coffre : 605 litres

Moteurs de 85 à 150 ch

A partir de 19 490 €

Prenez une Golf, étirez-la de 31 cm, et vous obtenez un break sacrément logeable ! En effet, c'est sa capacité de chargement exceptionnelle qui fait la particularité de cette 5e génération de break Golf (cette variante n'étant apparue qu'avec la 3e génération de la berline).

En effet, cet accroissement de la longueur se traduit par un gain de 225 litres au niveau de la capacité de chargement. On passe ainsi de 380 litres pour la berline, à 605 litres pour le break. La valeur est impressionnante. C'est 100 litres de mieux que le SW de sixième génération, et c'est même 2 litres de mieux que la grande sœur Passat, qui mesure pourtant encore 21 cm de plus.

Le break SW mesure 31 cm de plus que la berline
Le break SW mesure 31 cm de plus que la berline
Le coffre cube 605 litres, une valeur record
Le coffre cube 605 litres, une valeur record


Si l'on jette un œil du côté de la concurrence à sac à dos, la Golf fait figure d'épouvantail. La Mégane Estate cube en effet 524 litres, la 308 SW 520 litres, la Focus SW 476 litres ou encore la Kia Cee'd SW, meilleure rivale sur ce point, 528 litres. Sans conteste donc, un point fort. Un volume qui tient toutefois compte de l'espace situé sous le plancher de coffre, moins exploitable que le volume situé dessus, qui l'est parfaitement, avec des formes bien carrées et régulières. Sièges rabattus, on obtient (presque) un plancher plat, et 1 620 litres ce qui fait 70 litres de plus que précédemment. Le système pour abaisser les dossiers est simple avec une tirette de chaque côté du coffre. Et on peut disposer en option (190 €) du siège passager rabattable vers l'avant qui permet de charger des objets jusqu'à 2,67 m de long.


Une plastique plus équilibrée

Mais revenons sur la plastique de ce break. Avec un empattement identique à celui de la berline, mais en augmentation de 57 mm par rapport à la précédente génération, le profil est un petit peu plus équilibré, et l'aspect "porte-à-faux interminable" de la précédente génération est moins accentué.

De même, les feux en 2 parties, dont une est supportée par le hayon, sont enfin traités, comme sur la berline, de façon horizontale. Résultat, l'ouverture reste bien large pour faciliter le chargement d'objets encombrants mais l'esthétique y gagne. D'autant que le montant C adopte la signature en flèche de la berline.

Essai - Volkswagen Golf SW : mais que reste-t-il à la Passat ?
Essai - Volkswagen Golf SW : mais que reste-t-il à la Passat ?


Au final, le break se rapproche beaucoup plus de la berline que sur les générations précédentes. Objectivement, ce n'est pas un mal et selon nous, nous avons sous les yeux le plus joli des breaks Golf depuis l'existence du modèle. Et l'on n'est qu'à quelques encablures de la prestance de la Passat SW, qui va désormais peiner à justifier sa taille tant la Golf fait fort à ce chapitre.


Seuls les passagers arrière disposent d'un peu moins d'espace, mais la Golf reste bien lotie sur ce point par rapport aux autres compactes.


Des prestations toujours aussi homogènes

Ici s'arrêtent les différences par rapport à la berline. Pour le reste, ce break reprend à son compte tout ce qui fait la Golf. À savoir une présentation extrêmement sérieuse et rigoureuse, une finition au-dessus du lot dans la catégorie, qui la rapproche de la catégorie Premium, et des prestations d'ensemble très homogènes.

Essai - Volkswagen Golf SW : mais que reste-t-il à la Passat ?

Les matériaux employés, et les assemblages précis font pâlir de jalousie la concurrence, y compris en interne avec toujours la Passat, et seules les dessous de planche de bord sont traités avec plus d'économie. Cela respire le sérieux. Trop sobre diront certains. Oui, mais c'est apparemment un choix assumé, et gagnant au vu des chiffres de vente.


Sur la route, ce break reprend le comportement serein de la berline. La plateforme MQB sur laquelle il repose a permis de gagner un peu de poids (environ 60 kg), et la greffe de la malle n'influe que de façon marginale sur la tenue de route. Laquelle est sans surprise. Pas incisive, mais suffisamment précise, pas pataude mais toujours sécurisante, il faut vraiment le vouloir pour la déséquilibrer, et le train arrière est rivé au sol.

De plus cette version SW peut disposer, c'est une première, de l'amortissement piloté de la berline DCC, qui permet de configurer l'amortissement sur 3 modes : confort, normal et sport. Doté de cette option (facturée 1 010 € sur finition Carat uniquement), le confort devient royal, mais la majorité des véhicules seront vendus sans, ce qui n'est pas un handicap, les suspensions traditionnelles assurant un super boulot.


Moteurs sobres et performants, équipement high-tech

Le 2.0 TDI 150 de notre version d'essai, disponible en BVM6 ou DSG6, procure de belles performances à la Golf. Les accélérations comme les reprises sont convaincantes, la sonorité jamais envahissante, et la consommation plus que mesurée puisque nous avons relevé 5,6 litres à l'ordinateur de bord en moyenne, en ayant toutefois évité la congestion des centres-villes. Il est annoncé officiellement à 4,2 litres et 108 grammes de CO2, et est neutre au bonus/malus. Le 1.6 TDI 105, qui suffira amplement à mouvoir ce break, est lui annoncé à 3,9 litres et 102 grammes de CO2 par km, ce qui lui permet de bénéficier d'un bonus de 200 €. Les versions 1.6 TDI 90 (3,9 l/100 km et 102 g) et essence 1.2 TSI 85 et 105 (5 l/100 km et 115 à 117 g de CO2/km) seront bien plus confidentielles.


Essai - Volkswagen Golf SW : mais que reste-t-il à la Passat ?

En terme d'équipement, le SW reprend toutes les possibilités de la berline, high-tech compris. On peut ainsi selon les finitions et les options disposer du "Pre-Safe Assist" qui anticipe les collisions, du régulateur de vitesse adaptatif ACC, du parking automatique, du freinage automatique en ville, de l'assistant au maintien dans la voie de circulation, du Dynamic Light Assist (évite d'éblouir les autres usagers de la route), de la reconnaissance des panneaux de signalisation, du système multimédia à écran tactile 8 pouces.

Et l'on retiendra dans tous les cas que le rapport prix équipement, vers en version de base, n'est pas si ridicule.

De quoi presque ringardiser la Passat, et aller chercher des clients chez la concurrence.

VW compte en tout cas écouler 10 % de la production de Golf en version SW. Cette dernière sera disponible à partir du 12 septembre en France. Notre version d'essai correspondant à une Carat optionnée dépassait allègrement les 35 000 €, mais le prix de départ est à 19 490 € et le cœur de gamme TDI 105 à 26 500 €.