3. La sécurité : tout est-il prévu ?

En matière de sécurité, l'hydrogène peut faire peur. En effet, c'est un gaz hautement inflammable, et qui a une tendance naturelle à l'explosion. De plus il est inodore et incolore, ce qui ne facilite pas sa détection. Sur ce point les concepteurs de la voiture ont tenu à nous rassurer.

Tout d'abord le réservoir d'hydrogène a été situé dans une sorte de "cage". Les renforts de châssis sont situés tout autour de lui. La cellule est donc à l'abri des chocs, quel que soit la direction de l'impact. Les risques de fuite sont maîtrisés. D'une part dès que la pression chute anormalement dans le réservoir, toutes les vannes sont fermées. De plus, huit capteurs sont situés au sein de la voiture et détectent les éventuelles fuites d'hydrogène. A la clé, alerte du conducteur au tableau de bord et fermeture des vannes du système également.

De son côté le système électrique haute tension est complètement isolé et étanchéifié. Il ne communique pas avec le réseau de gaz.

Enfin l'habitacle en lui-même est comme isolé du reste de la caisse, rendu quasiment étanche par rapport au châssis, au système électrique et au circuit de l'hydrogène. Apparemment, on ne plaisante pas avec ça chez Honda. Mais c'est aussi certainement que c'est nécessaire…

La manœuvre de remplissage de réservoir est elle aussi sécurisée. Elle est semblable à celle qu'effectuent les rouleurs au GPL. La pompe ne délivre le gaz que si le tuyau est verrouillé à la buse de remplissage. Aucun risque de fuite à priori sauf défaillance improbable de la pompe.