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1 300 véhicules dangereux ciblés par le ministère de l'Intérieur

Dans Pratique / Sécurité

André Lecondé

L’affaire avait été révélée l'été dernier et elle avait fait mal à la réputation du métier d’expert. Une procédure ouverte pour des faits d'escroquerie aux expertises, qui a recensé 5 014 véhicules d'occasion gravement accidentés remis en circulation après des réparations douteuses, à l'insu de leurs propriétaires. Ces derniers, piégés, en sont pour leurs frais au sens propre comme au figuré, et sont pistés par les autorités. Ces dernières passent aujourd’hui la vitesse supérieure.

1 300 véhicules dangereux ciblés par le ministère de l'Intérieur

Les grugés par les experts devaient en repasser par les mêmes à leurs frais pour faire examiner leur véhicule dans un centre agréé. De quoi grincer des dents, mais la majorité des victimes s’est exécutée puisque l’on ne dénombre plus que 1 300 voitures à l’état douteux en circulation. On rappellera que sur l'ensemble des véhicules qui ont subi une contre-expertise digne de ce nom fin avril, 700 ont été immobilisés après avoir été déclarés très dangereux.

Une réalité qui pousse les responsables aux mesures coercitives. Les propriétaires des 1 300 véhicules dangereux qui ont fait l'objet de réparations douteuses ont reçu un courrier du ministère de l'Intérieur leur interdisant de les utiliser. « Suspendre l'immatriculation de ces véhicules potentiellement dangereux est une mesure de sauvegarde de la population », souligne carrément le délégué interministériel à la Sécurité routière, Emmanuel Barbe.

Les récalcitrants sont donc identifiés. À partir de là, on peut imaginer demain la visite domiciliaire et la saisie. Peut-être, mais en attendant, ceux qui décideraient malgré tout de rouler avec leur voiture alors que leur carte grise n'est plus valide s'exposent à une amende de 4e classe (135 €) et, en cas de contrôle, à l'immobilisation du véhicule et à son placement en fourrière. Dixit la délégation interministérielle à la Sécurité routière. En parallèle, il ne fait pas de doute qu’en cas de pépin l’assurance, à la cotisation payée, saura botter en touche au moment d’indemniser.

Le piège s’est donc refermé. Mais il y a encore une porte de sortie. Les propriétaires de ces potentielles « épaves roulantes » peuvent encore régulariser leur situation en faisant procéder, à leur frais, à une expertise en bonne et due forme de leur voiture. « Ils devront s'adresser à un expert automobile en contactant la Confédération française des experts en automobile (CFEA), au 01.45.40.79.80, pour lui donner mission de suivre les travaux de réparation », écrit le sous-directeur de l'action interministérielle à la délégation à la sécurité et à la circulation routière, Ludovic Guillaume, dans le courrier adressé aux propriétaires concernés.

Après la phase de réparation de ces voitures, l'expert établira un rapport de suivi des travaux qui attestera, ou non, que le véhicule est « à nouveau en état de circuler dans des conditions normales de sécurité ». Une sale affaire, de drôles de mœurs qui sanctionnent dans les faits plus démunis qui n’auront que leurs yeux pour pleurer. Le temps que la justice passe, ils en auront fait beaucoup de la marche à pieds…

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