Devenue la première puissance économique du monde, l'Amérique ne manque pas une occasion de d'afficher sa vigueur. Prenant le relais de la "vieille Europe" en faisant entrer l'automobile dans l'ère industrielle, elle lui donne également une leçon sur les circuits.

Trois ans après le fin de la première guerre mondiale, la production automobile française a repris avec un beau dynamisme et avec une grande diversité. Hormis, André Citroën, peu de constructeurs n'ont cependant pris conscience du formidable essor de l'automobile.

A l'abris de la guerre, les Etats-Unis ont continué d'organiser des courses jusqu'en 1917 Peugeot et Mercedes, les grands rivaux du Grand Prix de l'ACF en 1914 ont poursuivi leur duel par pilotes américains interposés sur les Speedways. Les voitures européennes n'ont bientôt plus de secrets pour leurs nouveaux propriétaires. A court de pièces, ces derniers apprennent vite à faire des copies conformes à l'original. A bout de souffle, faute de développement, elles sont même supplantées par de parfaites répliques, puis par de véritables nouveautés 100 % américaines comme les Frontenac et Duesenberg à moteurs huit cylindres. Profitant de l'uniformisation des cylindrées entre Indianapolis et la France (3000 cm3 maximum), Duesenberg décide d'inscrire quatre voitures au Grand Prix de l'ACF 1921. Sur le tortueux circuit du Mans, on ne donne pas cher des chances des voitures américaines et surtout de leurs pilotes habitués aux Speedways. Ballot avec ses nouvelles huit cylindres conçues par Ernest Henry, le dessinateur des moteurs Peugeot double arbre de 1912, fait figure de favoris.

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