Par pudeur on appellera ça la « pastille » mais on craindra qu'elle devienne un jour une « vignette », avec ses conséquences fiscales. Pour l'instant, il s'agit de mettre en place des certificats de différentes couleurs créés en fonction des seuils d’émissions polluantes des véhicules. On baptisera ça le «certificat vert» ou de la «qualité de l’air» et ce sera à apposer sur les véhicules « propres ».


Dès cet été, ce sera effectif. Il ne s'agit pas, en effet, de laisser à la seule Hidalgo le soin de commencer l'éradication des voitures « sales » puisque la période estivale est promise dans la capitale pour être définitivement fermée aux bus et autres vilains camions. Concrètement, l’obtention d’un certificat vert devrait donner des avantages. Ainsi, en cas de circulation alternée ou dans les zones de circulation restreinte mises en place par les villes, les véhicules propres seront autorisés à circuler. Les collectivités pourront aussi les autoriser à emprunter les couloirs de bus ou les faire bénéficier du stationnement gratuit.


L'idée de la pastille verte n'est pas neuve. Entre 1998 et 2003, Dominique Voynet en avait été l'égérie. Elle permettait aux véhicules à essence catalysés, aux voitures diesel catalysées depuis 1997 ainsi qu'aux véhicules à carburant « propre » de circuler les jours de très forte pollution. La mesure avait été abandonnée en 2003. On rappellera, enfin, que ces initiatives ne font pas l'économie de débats entre politiciens du même bord. Récemment, Olivier Faure y était allé fort dans une missive adressée à sa camarade Anne Hidalgo...