Le week end de Spa Francorchamps aurait pu se terminer sur de bons souvenirs de pilotes joutant jusqu’à l’extrême limite sur un tracé exactement dessiné pour exprimer toute la gamme de leur talent. Au lieu de ça, l’épreuve finit en queue de poisson, au sens propre comme au figuré, et son verdict ne sera pas rendu par la piste mais dans les sombres couloirs d’une cour d’appel de la Fédération Internationale.
Car c’est officiel, McLaren Mercedes a décidé de ne pas prendre pour argent comptant la décision des commissaires qui ont décidé de rétrograder son pilote Lewis Hamilton en lui infligeant une pénalité de vingt cinq secondes. Le team de Woking a interjeté appel, et elle explique pourquoi :
« Nous avons regardé toutes les données et nous les avons également rendu disponibles aux commissaires de la FIA. Elles montraient que, ayant levé le pied, Lewis était 6 km/h plus lent que Kimi quand ils ont franchi la ligne d’arrivée. »
« Ayant passé le commandement à Kimi, Lewis a repositionné sa voiture, se mettant derrière Kimi à la droite de la ligne et ensuite il l’a pris au freinage à l’épingle. Compte-tenu de ces données, nous n’avons pas d’autre choix que de faire appel. »
L’écurie a huit jours pour confirmer par écrit sa démarche. Ensuite la FIA appellera une audience de la Cour d’Appel Internationale dans les plus brefs délais, pour juger tant sur le fond que sur la forme, cette dernière argumentation n’étant pas si anodine que ça puisqu’il n’est pas clair que l’on puisse contester un « drive through », même transformé en vingt cinq secondes forfaitaires.
En tous cas, voilà la FIA de fait maitresse de l’issue de son championnat puisque c’est elle qui décidera de la date d’audience. Suivant la tournure des événements sur la piste, on pourra toujours jouer de cette épée de Damoclès pour maintenir le suspens jusqu’au dernier Grand Prix.
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