C’est une édition du Grand Prix de Monaco grand cru qui nous a été donnée cette année du côté de la Principauté, et ce grâce à des conditions climatiques changeantes qui ont su tout autant susciter les espoirs les plus fous et les déceptions les plus cruelles, comme le Rocher sait alors en produire.

Certes, pour cette fois, ce n’est pas un Gaulois surgit du fond de la grille qui a décroché la timbale, comme cela était arrivé à Olivier Panis, mais la victoire est néanmoins revenue à un pilote qui n’est pas parti de la pole, ce qui est inédit depuis 2004. Lewis Hamilton a ainsi fait taire cette statistique, alors qu’au cinquième tour, il rentrait au stand la jante arrière droite meurtrie après un choc avec un rail qui a eu beaucoup de succès en ce dimanche après midi pluvieux.

Formule 1 - Monaco: Hamilton gagne la bataille du rail

L’Anglais devance un solide Kubica, qui a mené la course un temps pour mieux imposer sa loi à un Massa qui n’en pince pas pour un tracé qui le lui a finalement bien rendu. Webber est quatrième devant Vettel, Barrichello, Nakajima et le maudit Kovalainen dont la McLaren a refusé tout service au moment de partir pour le tour de formation, le renvoyant du même coup dans une voie des stands où il a dû prendre le départ.

Dans ce classement, il manque quelques noms. Alonso par exemple, qui a non seulement d’abord touché le rail, mais aussi ensuite Heidfeld. Raïkkonen également qui lui, a certes été pénalisé en course parce que son équipe a monté ses pneus un poil trop tard sur la gille, mais qui s’en est allé aussi percuté le héros du jour Sutil après que la course ait été pour une deuxième fois relancée à la suite d'un énorme carton d’un Nico Rosberg qui s’en sort indemne.

Formule 1 - Monaco: Hamilton gagne la bataille du rail

Adrian Sutil et sa Force India mérite en effet une mention très spéciale. Auteur d’une course superbe qui l’a amené à une quatrième position qu’il tenait jusqu’à dix minutes d’un Grand Prix arrêté aux deux heures réglementaires, l’espoir allemand ne doit son malheur qu’à la bévue d’un Champion du Monde en titre qui terminera neuvième. Dommage pour celui qui est aussi pianiste et qui, jusque là, jouer bel et bien sa partition sans fausse note.

Dommage aussi pour Bourdais qui est parti dans les décors en même temps que Coulthard dans le premier tiers de la course. Mais tant mieux au bilan pour Lewis qui enlève sa sixième victoire de carrière, sa deuxième de la saison et prend les commandes d’un Championnat du Monde plus ouvert que jamais.

Championnat:

Hamilton 38 - Raïkkonen 35 - Massa 34 - Kubica 32