La personnalité unique de cette grosse américaine s’affirme pleinement lorsqu’elle est dotée du nouveau moteur V8 5.7 HEMI.

Petite leçon d’histoire : l'emblème "300" représentait originalement le moteur HEMI à 300 chevaux de Chrysler dont étaient dotées les voitures de la première série lettrée : "300C" en 1955, "300B" en 1956, "300D" en 1958...

Essai - Chrysler 300C : le revival d'un Muscle Car

Le V8 5,7 HEMI n'est pas repris (originalement) de cette génération bien sûr. Le fait qu’il réponde aux futures normes de dépollution Euro 4 l’atteste, même s’il conserve une architecture classique à arbre à cames central et se contente de deux soupapes par cylindres comme au bon vieux temps. Bien que toujours très coupleux, Chrysler a voulu souligner la souplesse. Ce bloc est équipé de culasses hémisphériques, d’où le patronyme HEMI, permettant d’atteindre une puissance et un couple élevés. Un peu rustique, mais très efficace. Il développe une puissance de 340 ch à 5000 tr/min et un couple de 525 Nm à 4000 tr/min. De quoi abattre le 0 à 100 en 6,3 s et poussé la mécanique aux alentours des 250 km/h. Petite particularité, inspirée de sa cousine germaine, la Mercedes Classe S : l’utilisation du système de coupure de cylindres (ZAS). Lors de ralentissement ou de passage en agglomération, où la puissance demandée est quasi-nulle, le système géré électroniquement coupe la moitié des cylindres. Le V8 est alors entraîné par seulement 4 cylindres. Ce système permet de réduire la consommation de 10 % à 20 % ainsi que les émissions polluantes, selon les ingénieurs de Chrysler. Mais les aller-retours à la pompe se feront sentir très rapidement, si vous poussez la mécanique dans ses derniers retranchements.

Urbaine, la consommation avoisine les 16 litres, ce qui outre le budget, pose un petit problème d’autonomie avec un réservoir limité à 72 litres (contre généralement 90 l pour ses rivales).