Pour commencer, précisons que notre monture était équipée du bloc diesel 220 CDI de 170 ch et 400 Nm de couple dès 1 400 tours/min, accouplé à la boîte automatique 7G-TRONIC PLUS, qui comme son nom l'indique, possède 7 rapports, et est maintenant dotée de la fonction Stop & Start.


Essai - Mercedes Classe C Coupé : la berline a enfilé le survêt'

Dès les premiers tours de roues, nous avons été confronté à ce qui restera le plus gros défaut de cette motorisation : son bruit. Honnêtement, il est indigne d'une voiture de ce standing et de ce prix. Le CDI claque en effet comme un diesel de tracteur à froid et joue des castagnettes à l'accélération. Un vrai TDI de la belle époque, plus bruyant même qu'un dCi de Clio d'aujourd'hui. Un comble ! Il n'y a qu'à vitesse stabilisée qu'il se révèle discret, avant de redonner de la voix au moindre faux-plat, la boîte rétrogradant seule.

Une conduite dynamique se traduit par un véritable concert à la Fred Astaire. Il vaut dans ce cas mieux, si l'on veux pouvoir discuter avec ses passagers, adopter une allure plus relax, et rester sous les 2 000 tours/min. Et c'est à peine exagéré.


Passée cette surprise, et en la mettant de côté, le 220 CDI, qui sera en France le moteur le plus diffusé à priori, se révèle un bon compagnon de voyage. Il est très souple, reprend bien dès les plus bas régime, et fait preuve d'une bonne allonge. La BVA est juste douce et réactive comme il faut en conduite coulée. Seule une conduite dynamique (à proscrire nous l'avons vu...) la mettra en défaut, elle se révèlera alors trop lente avec de désagréables temps mort à la réaccélération en sortie de virage par exemple, et un kick-down qui se fait parfois attendre.


Un comportement routier identique à celui de la berline

Essai - Mercedes Classe C Coupé : la berline a enfilé le survêt'

De son côté, le comportement routier est strictement identique à celui de la berline. En effet, et ce pourrait être une déception pour certains, il n'y a pas de réglages de trains roulants spécifiques sur le coupé. Priorité est donc donnée au confort, au détriment de la précision de conduite. Cette dernière reste tout à fait correcte rassurez-vous mais la direction par exemple, bien que précise, manque de vivacité. Le coupé dispose par contre en série sur toutes les versions, contrairement à la berline, du châssis adaptatif ACTIVE Control. Il adapte automatiquement l'amortissement aux conditions de conduite. Très souple si la route est plane et droite, il se raffermira seul en cas d'enchaînement de virages serrés abordés rapidement. Ceux qui voudraient plus de fermeté pourront opter pour le châssis sport, abaissé de 15 mm, aux tarages de suspensions plus fermes, aux ressorts plus court et allant de paire avec une direction paramétrique plus directe.

Mais même ainsi doté (et notre modèle d'essai l'était) et chaussé en roues de 18 pouces, le coupé reste étonnamment confortable, bien qu'un peu plus sautillant sur les raccords. On reste loin du dynamisme d'une Série 3, et même de l'excellent compromis d'une A4 ou du Coupé A5, un must en terme de conciliation de confort et de dynamisme.

Le freinage est pour sa part excellent et endurant, surtout si l'on dispose du Pack AMG et de ses disques avant perforés.

Et la consommation moyenne, si l'on n'y prend garde, peut descendre à d'étonnantes valeurs. En effet, une conduite apaisée se soldera par un petit 6 litres de moyenne (Mercedes annonce 4,9 à 5,3 litre/100 avec la BVA), ce qui est remarquable par rapport aux performances, tandis qu'il sera difficile, sauf à rejouer le rallye du Monte-Carlo, de dépasser les 10 litres en conduite intensive. Indubitablement, Mercedes a aujourd'hui comblé son retard sur BMW en terme d'efficience énergétique. La version 220 CDI à boîte mécanique 6 rapports et équipée des jantes de base 16 pouces et pneus de 195 de large est même annoncée à 4,4 litres/100 km et 117 grammes de CO2 émis par kilomètres. Des valeurs record. Mais en monte optionelle 18 pouces et avec la BVA7 on atteint les 5,3 litres/100 km et jusqu'à 139 gr/km de CO2.

Les autres moteurs disponibles sur la Classe C Coupé seront les essence 180 de 156 ch, 250 de 204 ch, basés sur le même 1,8 litre, et V6 350 de 306 ch. En diesel le 220 CDI sera épaulé par le 250 CDI, basé sur le même bloc 2,2 litres, mais développant 204 ch. Chapeautant la gamme, on retrouvera également dès le lancement le 6 juin prochain la version 63 AMG de 457 ch, équipée du désormais proche de la retraite V8 atmosphérique.

Vous trouverez ici les fiches techniques des version coupé classiques.

Et ici les fiches techniques des versions AMG.