Comme prévu, Jean-Louis Schlesser a largement dominé cette première étape du rallye des Pharaons, tandis que quelques outsiders ont perdu beaucoup de temps.


Après une courte cérémonie de départ au pied des Pyramides de Gizeh, les concurrents attaquaient dans le vif du sujet, avec une spéciale de 366 km dont l’arrivée était jugée en plein désert. Aucun village à l’horizon, juste un bivouac temporaire, implanté au milieu de nulle part…

Malgré une grosse appréhension au départ, Jean-Louis Schlesser a avalé cette spéciale en 3h00’00’’ tout juste ! « Nous sommes partis la peur au ventre, car nous ouvrions la route. Il y avait beaucoup de hors-piste, et il fallait se forcer pour attaquer à vue, avec toutes ces bosses et quelques dunes. Mais ce fut une journée agréable », reconnaissait le premier leader de l’épreuve.

Deuxième de la spéciale à 15 minutes de Schlesser, Maurizio Traglio était particulièrement heureux de sa journée : « C’était une belle spéciale rapide, avec du sable mou, et de grosses compressions où il fallait faire attention. Vu l’heure de départ tardive, les dunes étaient très molles ». La troisième performance du jour était l’œuvre de June Mitsuhashi, l’un des deux pilotes officiels du team Toyota Auto Body. Cette équipe est venue en Egypte avec deux Toyota Station Wagon à moteur V8 diesel, dans le but de s’entraîner avant le prochain Dakar. « Une journée impeccable, où nous n’avons fait que remonter et doubler d’autres concurrents », expliquait Alain Ghéhennec, l’expérimenté coéquipier de Mitsuhashi.

Les grands perdants de la journée sont Eric Vigouroux et François Lethier. Après avoir rattrapé et doublé Schlesser, Vigouroux était le plus rapide au CP2, situé au premier tiers de la spéciale. « Mais Schlesser nous a ensuite repassé, et dans sa poussière, nous avons vu trop tard une grosse marche, et les freins n’ont pas répondu », expliquait Vigouroux. « La voiture a effectué un tonneau, s’arrêtant sur le flanc. Nous l’avons remise en état, et nous avons fini la spéciale au ralenti, avec un triangle tordu et un amortisseur cassé. » Bilan, 2h20’’ de perdu sur le leader… Quant à François Lethier, sur le deuxième buggy Schlesser, il restait lui aussi très longtemps arrêté dans le premier cordon de dunes…


En partenariat avec


Pharaons : Schlesser démarre en flèche