Avec 450 ch et un poids de près de 2 tonnes, on pourrait croire que l’Audi S8 demande un bon niveau de pilotage. Détrompez-vous car le constructeur d’Ingolstadt a une nouvelle fois réussi à rendre cette berline très facile à conduire. La recette est simple, il s’agit de la transmission intégrale ; un grand classique chez Audi. Comme c’était déjà le cas sur la RS4, la marque aux anneaux a installé un Torsen C qui rend la conduite plus « joueuse » grâce à une répartition de 60% à l’arrière et 40% à l’avant. La S8 a donc quelques réactions de propulsion pour notre grand plaisir. Suivant la situation, ce couple peut être transféré jusqu’à 85% à l’arrière et 65% à l’avant. La S8 est collée à la route. Difficile à prendre en défaut même en conduite rapide. Comble de l’ironie, cette limousine faîte pour avaler les kilomètres est très loin d’être ridicule sur un circuit. Ne lui demandez pas tout de même l’agilité d’une gazelle.

Imperturbable, la S8 affiche clairement des prestations sécuritaires élevées avec bien entendu toutes les aides électroniques classiques mais également quelques touches bien personnelles comme les freins céramiques. Même sans opter pour cette option, le freinage est tout à fait convaincant. Vous devrez simplement prévoir un budget plus conséquent pour l’entretien.

La S8 arrive aussi à combiner parfaitement tenue de route et confort grâce à sa suspension pneumatique qui adapte la hauteur de caisse à la vitesse. La garde au sol peut ainsi varier de 95 à 125 mm suivant l’utilisation. Malgré ce dispositif, nous avons trouvé le confort plus ferme que sur les autres versions d’Audi A8, la faute sans doute à des lois d’amortissement sport et aux jantes 20 pouces. Rien à redire, concernant l’habitabilité qui reste toujours très bonne, tout comme la position de conduite qui peut être très facilement personnalisée grâce aux multiples réglages électriques du siège et de la colonne de direction.