L'an dernier, sur un tracé d'Indianapolis balayé par les vents et totalement détrempé, il y avait conquis son premier podium sous la pluie. Cette fois, Jorge Lorenzo a retrouvé les mêmes conditions, les rafales en moins, mais, définitivement, les averses ne sont pas sa tasse de thé.

C'est l'option sagesse qu'a choisi Valentino Rossi en ce premier jour du Grand Prix des Etats-Unis à Indianapolis. La pluie a contribué à opter pour cette stratégie qui a évité une possible chute sur un tracé au revêtement non sans reproche dans ces conditions précaires tandis que l'octuple Champion du Monde a aussi pensé à préserver sa mécanique dans un contexte réglementaire qui limite à présent le contingent de bouilleurs disponibles jusqu'à la fin de la présente campagne.

Jusqu'à ce que Stoner ne s'accorde un moment de répit pour retrouver une motivation perdue dans les méandres d'un mal aussi mystérieux que profond, Livio Suppo était assez serein et indulgent vis à vis d'un Hayden qui fait sa première saison avec les rouges. Jusqu'à d'ailleurs ne pas douter de la poursuite de l'aventure en 2010.

Randy n'a pas fait de folies à Indy sous la pluie, pour ne pas aggraver son cas déjà douloureux avec une cheville qui se remet encore de sa fracture subie lors d'un entrainement estival de moto-cross. Le Français n'a donc fait que neuf tours avant d'écourter sagement sa première journée dans l'attente de conditions météo plus clémentes.

Toujours sous la pluie, Dani Pedrosa s'est adjugé la première libre du Grand Prix des Etats-Unis de la catégorie reine, devant un Nicky Hayden qui ne pouvait pas mieux faire avec sa Ducati pour ravir le public et les organisateurs. Suit la paire d'as de chez Yamaha, Rossi en tête et Lorenzo accroché à ses basques.

Sous une pluie promise après la fin de la séance du GP125, Jules Cluzel n'a pas fait dans le détail dans la catégorie quart de litre en s'adjugeant, et de loin, le meilleur chrono de cette entame du Grand Prix des Etats-Unis à Indianapolis.

Il a gagné à Indianapolis l'an dernier et il a remporté le dernier Grand Prix en date en République Tchèque. Nicolas Terol est donc l'homme en forme de la 125 en ce moment et il l'a prouvé en signant le meilleur chrono de la première séance d'essai libre du Grand Prix des Etats-Unis sur le célèbre tracé d'Indianapolis.

Il avait déjà arboré un casque spécifique à Barcelone, et fait ainsi honneur à la célèbre équipe de foot catalane. Aux Etats-Unis, Jorge Lorenzo refait le coup de l'affectif en se présentant avec un heaume ni plus ni moins aux couleurs du super-héros des « comics » de Marvel, « Captain America.

La MotoX2 qui fait des facéties dans les larges avenues d'Indianapolis avec l'inimitable Randy Mamola au guidon, la présentation du Moto 2 sur la piste légendaire d'Indy, et, cerise sur le gâteau, un tour de circuit de Kevin Schwantz qui retrouvera pour cette occasion très spéciale sa RGV qui l'a amené jusqu'au titre en 1993, le Moto GP a mis les petits plats dans les grands pour se faire remarquer dans son deuxième rendez-vous avec les États-Unis.

Interrogé sur le fait de savoir s'il allait changer de stratégie pour terrasser un colosse Rossi qui s'échappe inexorablement vers son neuvième titre mondial absolu en comptant, à la veille du Grand Prix des Etats-Unis de ce week-end, quelques cinquante points d'avance sur lui, Jorge Lorenzo a déclaré qu'il ne changerait rien à une philosophie qui l'a amené jusque là, et qui finira par faire ses preuves: « Lorsque je suis arrivé dans le monde des Grands Prix, Valentino était le Roi du Moto GP et moi je n'étais que le vingtième en 125.