En Lamera Cup, on pleure de rage et de bonheur
ESSAI VIDEO – Conduire des voitures de sport équipées de plaques d’immatriculation, ça ne suffit qu’un temps : lorsqu’on recherche à vivre les sensations les plus fortes possibles en voiture et à vraiment apprendre et progresser dans le pilotage, il faut passer à des voitures de course comme la Lamera Cup. Mais attention, ces compétitions-là donnent tout son sens à la définition de « sport automobile » : difficile, parfois impitoyable et par moment totalement déprimant. Mais les récompenses sont à la hauteur et il n’existe aucun autre moyen de se sentir vivre aussi intensément en voiture.

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Mettez à côté une supercar routière comme la Ferrari SF90 et une pure voiture de course comme la Lamera Cup. La première affiche des proportions sculpturales, revendique une puissance délirante (1000 chevaux) et peut vous amener partout dans le monde (ou presque) dans un relatif confort tout en offrant des performances hallucinantes en ligne droite et une très belle efficacité dynamique sur circuit. La seconde ressemble à un petit coupé bulbeux qui évoquerait presque les anciennes Ford Puma s’il n’y avait pas cet énorme aileron arrière fixe et ces portes en élytre pour renforcer son exotisme esthétique.
Le néophyte sera naturellement plus attiré par la spectaculaire Ferrari, raison pour laquelle il se vend tous les jours beaucoup plus de stages de pilotage en sportive routière auprès du grand public que d’expériences en voitures de course (de type monoplace). L’habitué de la chose automobile, lui, possède souvent déjà une ou plusieurs sportives routières selon ses moyens mais sait que pour aller plus loin dans l’expérience du pilotage, il n’existe pas d’autre solution que de pénétrer dans l’univers du sport automobile.
Pour cela, hélas, il faut dépenser beaucoup d’argent sans atteindre pour autant le prix d’une SF90 : environ 2 000€ le week-end par pilote pour une compétition de Peugeot 208 Racing Cup (140 chevaux) et des sommes similaires par pilote en Fun Cup à condition de moins rouler, 4 000€ pour une course en Mazda MX5 Roadster Pro Cup (115 chevaux) et à peu près la même chose pour l’échelon le plus bas de la coupe Caterham (170 chevaux). Vous voulez viser plus haut avec des voitures beaucoup plus performantes ? Hélas, la facture s’envole très vite : comptez environ 20 000€ par week-end de course pour une traction du type TCR (350 chevaux et pneus slick) et encore plus pour une GT4 (base de super-sportive propulsion). Même la Renault Clio Cup demande désormais près de 10 000€ par week-end de course !

La Lamera, une vraie GT de course pour moins cher
La Lamera Cup, elle, essaie de combiner les prix des compétitions les plus abordables avec les performances des vraies GT de course. Elle ne paie pas de mine sous sa carrosserie rondouillarde en fibre de verre et son format de grosse citadine. Mais elle cache un châssis tubulaire acier, un moteur 4 cylindres 2,3 litres de Ford Focus ST préparé à 330 chevaux et installé en position centrale arrière (qui remplace l’ancien 5 cylindres turbo de Focus RS de seconde génération), une transmission aux seules roues arrière et même une boîte séquentielle pneumatique 3MO. Elle pèse 1 020 kg sur la balance et même si elle se contente d’un niveau d’appui aérodynamique limité malgré son énorme aileron arrière, son rapport poids-puissance et la qualité de sa préparation lui donnent quasiment des performances de GT4 FIA une fois équipée de pneus slicks.

Dans le cadre de la Lamera Cup, d’ailleurs, elle fait l’impasse sur ces pneus slick au profit de Continental ContisportContact7 routiers. Le but ? limiter les coûts d’utilisation (et on les garde aussi quand il pleut) tout en rendant la voiture plus facile à pousser (car plus progressive à la limite). La Lamera Cup coûte 105 700€ HT, soit l’équivalent des autos de la catégorie TCR et la moitié de la valeur neuve des GT4 (et au sein de sa propre coupe existant depuis 2012, elle est souvent louée). La manche du Circuit Paul Ricard constitue l’un des gros rendez-vous de la saison avec beaucoup de temps de roulage (plus de 15 heures sans compter les essais libres du vendredi pour ceux qui veulent en rajouter), un week-end festif et une vraie petite ambiance de grosse course d’endurance. Après la participation de Claude Barreau en 2015 à Dijon, je me retrouve dans le baquet de l’une de ces Lamera Cup ici. J’ai déjà essayé brièvement des voitures de route ou de course beaucoup plus puissantes (jusqu’à une Formule 1 Lotus Renault de 2012 sur le même tracé il y a quelques années), mais je sais par expérience combien ce genre de roulage, dans le cadre de vraies compétitions, constitue un défi plus difficile et intense.
Chiffres clés *
- Taux d'émission de CO2 : NC
- Date de commercialisation du modèle : Non communiquée
* A titre d'exemple pour la version .
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