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L'Ademe avertit: "la voiture électrique ne remplacera pas le véhicule thermique sur tous ses usages"

Selon l'agence écologique gouvernementale, la voiture électrique présente un bilan carbone deux à trois fois inférieur à celui du thermique. Mais son développement pose de nombreuses questions, notamment pour tout ce qui concerne la charge rapide.

L'Ademe avertit: "la voiture électrique ne remplacera pas le véhicule thermique sur tous ses usages"

L’électrification du parc progresse rapidement, avec des modèles « zéro émission » qui se sont mieux vendus que leurs homologues diesel en France au mois de septembre. De même, on devrait atteindre dans les semaines qui viennent le cap du million de véhicules électriques et hybrides rechargeables circulant en France, en légère avance sur les objectifs fixés sur les pouvoirs publics.

D’autre part, on compte 70 000 points de charge ouverts au public, chiffre certes en retard par rapport aux objectifs officiels (100 000 à la fin 2022), mais qui traduit tout de même une hausse de 50% en 12 mois.

C’est dans ce contexte que l’Ademe publie pour la deuxième fois (la première en 2016) son avis sur le véhicule électrique et le déploiement des bornes de recharge, en martelant l’idée qu’il faut favoriser les batteries de taille raisonnable, adaptées aux véritables usages quotidiens des Français, de façon à obtenir une véritable pertinence écologique et économique.

« Si l’électrification du parc automobile est un levier incontournable, elle n’est cependant pas suffisante pour que la transition soit pleinement efficace sur les plans environnementaux, sociaux et économiques. Il faut également que le déploiement des véhicules électriques soit bénéfique pour le climat, accessible à tous et qu’il limite son impact sur le réseau électrique », explique notamment l’agence écologique gouvernementale.

L’Ademe précise ainsi que si la voiture électrique ne présente pas un bilan carbone neutre, celui-ci reste deux à trois fois inférieur à celui d’un modèle thermique sur sa durée de vie, du moins pour les modèles disposant d’une batterie d’une capacité inférieure ou égale à 60 kWh.

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Attention, ces chiffres sont valables pour un pays comme la France où une grande partie de la production d’électricité reste décarbonée grâce au nucléaire et aux énergies renouvelables.

« Par rapport à une berline compacte diesel, la dette carbone est remboursée au bout d’environ 15 000 km pour un petit véhicule de type Citadine électrique alors qu’elle n’est remboursée qu’après 100 000 km pour un SUV électrique haut de gamme », commente l’Ademe.

Favoriser la charge lente, de nuit

Et l’organisme de plaider logiquement pour que le véhicule électrique soit accessible pour le plus grand nombre, tout en incitant à la raison sur le déploiement du réseau de charge : « la haute puissance ne doit pas devenir la norme, il ne s’agit pas de multiplier le modèle des stations-services où l’on ferait le plein en quelques minutes ».

Une remarque qui bien évidemment ne vaut pas pour les déplacements autoroutiers, où la recharge à haute puissance est incontournable, mais pour l’usage quotidien de quelques dizaines de kilomètres qui correspond à la réalité des Français.

De plus, il serait inutile et dangereux d’aller au-delà du seuil de 350 kW pour les chargeurs rapides sur autoroute : « Recharger une batterie de 60 kWh en 2 minutes comme on refait le plein d’un véhicule thermique représenterait un appel de puissance de 1,8 MW électrique, soit l'équivalent de la puissance électrique moyenne appelée simultanément par 1500 foyers. »

L’Ademe souhaite en revanche que se développe un réseau diffus à moyenne puissance, moins exigeant pour le réseau de distribution d’électricité : « À noter que le prix de revient en électricité pour réaliser 300 km est à l’heure actuelle d’environ 10€ en charge normale à domicile et de 40€ en charge rapide, pour 30€ environ en mode thermique », détaille-t-elle dans son communiqué.

En clair, la recharge lente ou semi-rapide favorise tant l’impact carbone que les prix de l’énergie, et permet de mieux piloter l’intégration de l’électricité renouvelable dans le réseau.

Des propositions de bon sens, finalement. Mais l’Ademe avertit : « Répliquer le modèle d’utilisation du véhicule thermique sur le véhicule électrique ne suffira donc pas. La voiture électrique ne remplacera pas le véhicule thermique sur tous ses usages. »

Il ne s'agit pas de plaider pour un maintien du thermique au-delà de 2035, mais de préciser que les véhicules électriques lourds et à grosse batterie pourraient poser des problèmes liés à l’impact carbone, au déploiement des réseaux de bornes de recharge rapide, sans oublier les besoins nouveaux nécessaires à la bonne marche du réseau électrique.

Pour y remédier, l’Ademe souhaite que d’autres solutions soient étudiées telles que le recours accru au train ou « le déploiement d’alternatives occasionnelles aux besoins ponctuels d’autonomie des véhicules électriques (prolongateur d’autonomie par batterie supplémentaire par exemple).» L’électromobilité, oui, mais surtout à courte et moyenne portée.

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