Les assureurs aimeraient un mouchard dans les voitures autonomes

La France ne veut pas manquer le train… de la voiture autonome. Il y a quelques jours, le gouvernement a dévoilé un ambitieux plan pour soutenir son développement. Cela passe notamment par une loi, nécessaire afin de permettre les essais expérimentaux sur routes ouvertes puis la commercialisation de tels véhicules. Le Code de la Route doit être revu, car il impose pour l'instant l'attention permanente d'un conducteur. 

Il reste toutefois de nombreux points à éclaircir, notamment en matière d'assurance. Les assureurs semblent toutefois confiants. Comme le rapporte le journal Les Échos, suite à une conférence organisée le 24 mai par la Fédération française de l'assurance (FFA) et l'institut Vedecom, ils estiment que les textes liés à l'assurance automobile sont déjà adaptés aux voitures autonomes. Stéphane Penet, directeur des assurances dommages et de responsabilité à la FFA, a déclaré : "Il n'y a pas une virgule à changer pour que l'objectif du législateur qu'il y ait toujours une assurance qui puisse indemniser les victimes soit respecté".

Toutefois, selon les assureurs, le véhicule autonome risque de compliquer la recherche des responsabilités en cas d'accident. Bernard Spitz, président de la FFA, n'hésite pas à dire que la voiture autonome doit être dotée d'un système qui enregistre les données de conduite, pour savoir notamment si le véhicule était en mode autonome ou non.

Et cela va plus loin, car il indique que les assureurs devraient avoir un accès "sans le consentement du conducteur" aux données des mouchards "pour permettre au système d'assurance de jouer rapidement". Un point qui relancera la question de la protection des données issues de nos voitures de plus en plus connectées.