Le petit crossover urbain de Peugeot, le 2008, nous l'avons déjà essayé dans pratiquement toutes ses versions. Mais il nous restait à prendre en main ce petit bloc essence, nom de code EB2, 3 cylindres de 82 ch, flanqué d'une boîte manuelle. En effet, notre test de la boîte pilotée, qui se comporte donc comme une BVA, nous avait laissé le sentiment que c'était bien LA version à éviter dans la gamme. Mais comme nous sommes bons princes, nous avons repris à l'essai ce best-seller de la catégorie (2e derrière le Renault Captur) en version à boîte mécanique.


Si rien ne change donc par ailleurs, la boîte manuelle, à 5 rapports, transfigure l'agrément du véhicule. Finis les passages de vitesse lents, générateurs d'à-coups et de désagréables sensations de tangage. Finies les reprises hésitantes, et les réaccélérations dangereuses en entrée de rond-point et les hésitations sur les rampes de parking. Et c'est tant mieux.

Essai - Peugeot 2008 1.2 Puretech 82 BVM5 : le bon mariage
Essai - Peugeot 2008 1.2 Puretech 82 BVM5 : le bon mariage
Essai - Peugeot 2008 1.2 Puretech 82 BVM5 : le bon mariage


La boîte 5 est au contraire un régal, les rapports sont courts, bien étagés, la commande agréable, ferme et bien guidée. Les performances sont les mêmes à quelques pouillèmes près qu'avec l'ETG5 (169 km/h en vitesse de pointe, 13,5 secondes pour le 0 à 100 km/h), mais la consommation est en hausse officiellement, car la BVM est dépourvue du stop&start donc bénéficie sa version robotisée. Les rejets de CO2 grimpent à 114 g par km, pour 4,9 litres de moyenne, contre 99 g et 4,3 litres pour l'ETG5. Pas rien sur le papier. Mais dans les faits, la version boîte mécanique, sauf à ne faire que de la ville, ne surconsomme pas tant que ça. Nous avions relevé 7,2 litres pour l'ETG5, et nous avons atterri à 7,5 litres avec notre modèle d'essai, en faisant un peu de ville. Il faut d'ailleurs signaler que sur ce terrain, tout comme en conduite dynamique, l'appétit s'envole, avec pas loin de 10 litres en moyenne en ville dans les bouchons.

Essai - Peugeot 2008 1.2 Puretech 82 BVM5 : le bon mariage

Sur route, dans les conditions les plus favorables, vitesse stabilisée, peu de relances, nous sommes descendus en pratiquant l'éco-conduite à 5,3 litres à l'ordinateur de bord, pour une consommation extra-urbaine officielle de 4,3 l/100 km. Déjà mieux.

Les performances sont correctes pour la puissance. La boîte, étagée courte sur les 3 premiers rapports, permet d'exploiter au mieux les 82 ch et 118 Nm de couple. De fait cette 2008 s'en sort très honorablement en ville. Sur les grands axes par contre, et malgré des 4e et 5e qui tirent également court (4 100 tours/min à 130 km/h), il faut rétrograder pour obtenir des relances qui en sont. Mais ce n'est pas aussi indigent qu'attendu, grâce à un poids contenu de 1 050 kg à vide.


On profite enfin des qualités du châssis

Cet ensemble moteur-boîte enfin harmonieux permet donc de profiter des qualités de la 2008, qui restent identiques. À savoir un châssis efficace et dynamique, qui ne demande qu'à être exploité. La tenue de route est remarquable, le grip des roues en 16 pouces chaussées en Goodyear excellent. À la limite d'adhérence, le train arrière devient joueur, gaffe au levier de pied trop brusque de la pédale d'accélérateur en courbe…

Les aides à la conduite (ESP) interviennent à bon escient et tout en douceur pour rétablir les situations critiques, votre serviteur en a fait l'expérience lors des épisodes de froid.

Essai - Peugeot 2008 1.2 Puretech 82 BVM5 : le bon mariage
Essai - Peugeot 2008 1.2 Puretech 82 BVM5 : le bon mariage
Essai - Peugeot 2008 1.2 Puretech 82 BVM5 : le bon mariage


Le confort est quant à lui bien préservé malgré la fermeté des suspensions, et l'insonorisation réussie participe de l'agrément global. Le freinage ne souffre aucune critique tandis que la direction, qui répond aux ordres d'un petit volant est précise et directe. On a juste du mal à trouver sa position de conduite, car pour les petits gabarits, si on ne monte pas le siège, on se retrouve avec la jante du volant qui cache une partie des compteurs. En faisant l'effort de bien régler volant et siège, le désagrément disparaît (les grands gabarits sont moins à l'aise).

La qualité de finition est enfin à saluer, supérieure d'un bon cran à celle du grand rival Captur, ou du Nissan Juke, le C4 Cactus n'étant pas loin mais plus original et presque à part. Le coffre, avec 350 litres, est inférieur en volume à celui d'un Captur, qui cube de 377 à 455 litres grâce à sa banquette coulissante. Mais il est pratique avec un plancher parfaitement plat banquette rabattue. Un parfait petit déménageur lorsqu'il le faut.


L'équipement de notre version d'essai, correspondant au deuxième niveau de gamme, est déjà relativement complet, avec l'ESP, le limiteur/régulateur de vitesse, les feux antibrouillards, l'indicateur de perte de pression des pneus, les vitres et rétros électriques, la fermeture centralisée, le système audio 6 hp avec prise USB et grand écran tactile, la climatisation manuelle. Nous bénéficiions de quelques options comme le pack urbain (rétros rabattables, radar de recul et 4 vitres électriques à impulsion, 550 €), le pack visibilité à 200 € (allumage auto des phares et essuie-glaces, rétroviseur électrochrome), les jantes alliage Hydre en 16 pouces à 500 €, la climatisation automatique bi-zone à 300 €, la navigation plus système connect SOS plus lecteur CD et port USB déporté à 840 €. Ce qui ajouté à un prix de base de 17 550 €, nous fait arriver à 19 750 € environ.