« Enterrez-moi dans ma Jeep, car il n’y a aucun trou dont elle ne puisse sortir », ont coutume de plaisanter les amateurs de la marque. Mais ils ne croient pas si bien dire, si l’on songe que Chrysler-Jeep, moribonde quand le groupe Fiat a commencé à en prendre le contrôle en 2009, n’a cessé depuis d’améliorer ses résultats commerciaux. Jeep a ainsi plus que doublé ses ventes entre 2009 et 2013 (de 337 000 à 732 000 voitures), et devrait franchir le cap million d’exemplaires en 2014 ! Belle résurrection, il est vrai portée par l’engouement que suscitent les SUV à travers le monde. Ce segment représente ainsi 20% des ventes de voitures neuves depuis le début de l’année en Europe occidentale, en augmentation continue, et même 22% dans l’hexagone, soit bientôt près d’une voiture sur quatre.

Essai vidéo - Jeep Renegade: Americano, ma non troppo

Essai vidéo - Jeep Renegade: Americano, ma non troppo

 


C’est dans ce contexte que débute la commercialisation du Renegade, un SUV compact fabriqué en Italie dans la même usine que le Fiat 500 X dont il partage la plate-forme, et qui pousse vers la sortie un Compass à la carrière assez terne. Les ambitions du nouveau venu sont en effet toutes autres, si l’on songe qu’il sera vendu dans plus de cent pays.


Essai vidéo - Jeep Renegade: Americano, ma non troppo

Pour parvenir à ses fins, l’engin ne manque pas d’atouts. A commencer par son design, massif, viril, et valorisant, qui multiplie les allusions à la Jeep originelle. Outre la calandre à sept fentes qu’enserrent les classiques phares ronds, l’on citera ainsi les ailes élargies, les arches de roues de forme trapézoïdale, la ligne de caisse plongeante évoquant celle de la Willys, ou bien encore les « croix » intégrées dans les feux arrières, qui nous renvoient directement aux jerrycans accrochés à l’arrière des modèles du débarquement. Et les références de ce type se multiplient à bord, avec des logos « phares + calandre » disséminés un peu partout dans l’habitacle, sans oublier l’inscription « Since 1941 » dans l’encadrement de l’écran multimédia. Bref, le story-telling fonctionne à plein.


Long de 4,23 m, soit seulement 12 cm de plus qu’un Mini Countryman, 11 cm de plus qu’un Renault Captur et 7 cm de plus qu’un Peugeot 2008, le Renegade semble pourtant plus imposant que ses rivaux, du fait d’une hauteur de 1,70 m avec ses barres de toit. L’habitacle se montre spacieux, permettant d’accueillir confortablement deux adultes de bonne taille à l’arrière. On aurait toutefois apprécié que la banquette soit légèrement surélevée (d’autant que la garde au toit est importante), comme par exemple à bord d’une Skoda Rapid, ce qui permettrait de mieux voir la route. Autre bémol, le volume de coffre : 351 litres disponible, contre 377 à la Captur.


Essai vidéo - Jeep Renegade: Americano, ma non troppo


Sous le capot, une large gamme de motorisations est disponible dès le lancement : 120, 140 et 170 ch en diesel, 110, 140 et 170 ch en essence. Nous avons opté pour la version diesel 140 ch, boîte manuelle à 6 rapports et transmission intégrale, dans la finition Limited (cuir partiel, GPS, etc.). Celui-ci s’affiche à 29 850 €, somme à laquelle s’ajoute un malus écolo de 150 €, soit exactement 30 000 €. Le compte est rond, si l’on ose écrire. Reste à prendre la route…et les chemins!


Essai vidéo - Jeep Renegade: Americano, ma non troppo
Essai vidéo - Jeep Renegade: Americano, ma non troppo
Essai vidéo - Jeep Renegade: Americano, ma non troppo