Les marques automobiles françaises ne comptent pas exclusivement sur le marché français pour écouler leur production. À l’étranger, elles tentent également de vendre leurs autos et pour cela produisent sur place, fabriquent des autos adaptées au marché local. Ainsi, depuis quelques années, la Chine est devenue le deuxième marché pour le groupe PSA et ses marques : Citroën, DS et Peugeot. Renault s’appuie sur des autos des marques Dacia, Nissan et Samsung pour vendre sur certains territoires, des Renault qui n’ont que leur logo pour prouver qu’elles disposent d'un peu “d’ADN français“. Cette mondialisation des produits est appelée à s’amplifier dans les prochaines années, car le marché européen n’est plus aussi attractif que par le passé et certains pays émergents peuvent permettre aux marques françaises de s’illustrer et de produire toujours plus. C’est ainsi le cas de l’Iran.

 

Duel sur le territoire iranien

Avec la levée de l’embargo et le retour aux affaires de l’Iran, le marché iranien est très convoité par les constructeurs hexagonaux. PSA y était bien implanté jusqu’en 2012 (date à laquelle l’embargo sur le pétrole iranien a été décrété par l’UE) et voudrait revenir. Il vient d’ailleurs de trouver sur place un importateur pour la marque DS Automobiles. Mais les officiels Iraniens n’ont toujours pas digéré le départ précipité de Peugeot (un contrat dix ans avait été signé entre les deux pays et n’a pas été à son terme) et cherchent à lui faire payer. Ils se montrent aussi plus difficiles que par le passé et veulent des autos de dernière génération et que 50% des pièces soient fabriquées sur place. Renault veut aussi sa part du gâteau et commercialise déjà sur place, avec l’aide de l’industriel Pars Khodro (qui travaillait avec Peugeot en 2012), des Dacia ornées du Losange et assemblées sur place.

 

Les Français, forts à l’international

Pour les constructeurs français l’investissement hors d’Europe est essentiel à leur bonne santé. C’est pourquoi Citroën et Peugeot (PSA) investissent en Chine avec leur partenaire Dongfeng et comptent vendre 1,5 million de véhicules à l’horizon 2020. Renault quant à lui, fait aussi de gros efforts sur la Chine et s’est associé avec le chinois Dongfeng pour créer la Dongfeng Renault Automotive Company (DRAC) qui se chargera de produire sur place le Kadjar. Il investit également sur l’Inde et la petite Renault Kwid lancée il y a peu fait le plein de commandes. L’un des avantages du constructeur au Losange est de posséder au sein de son groupe la division Dacia qui peut fournir, à bas coûts, des autos bien adaptées aux marchés émergents. Mais attention, réussir à l’international est une chose, durer est aussi difficile que dans nos contrées. Les constructeurs français ne sont pas à l’abri d’une baisse des commandes causée par une crise économique, des troubles dans le pays… Ainsi la situation économique difficile de l’Argentine ou du Brésil a causé bien des soucis à nos constructeurs hexagonaux.