A l’autre extrémité de la gamme des breaks Classe E, Caradisiac a pu prendre en main la bouillonnante version AMG. Celui-ci sera commercialisé au premier trimestre 2010, quelques mois après la berline E63 AMG que vous avez déjà pu découvrir sur le site. Aussi ne nous étendrons-nous pas sur son pédigrée technologique, largement décrit alors par François Chapus. On retrouve ici l’excellent V8 6,2 l, qui parvient à mêler caractère, vivacité et performances de tout premier ordre. L’exercice du 0 à 100 km/h est ainsi abattu en 4,9 s, soit 0,4 s de plus que la berline. Et si la vitesse maxi est limitée à 250 km/h, il existe une option débridage AMG Driver’s Package permettant d’atteindre les 280 km/h. Pas indispensable malgré tout... Grâce aux 525 ch et 63 Nm de couple (à 5200 tr/mn), les 1872 kilos - à vide - se font rapidement oublier dans la mesure où le rapport poids-puissance s’établit à 3,6 kg/ch, soit 0,5 kg de moins qu’une Porsche 911 Carrera. Résultat, l’expression « dominer les débats » résume assez fidèlement les impressions de conduite. Le moindre coup de gaz éclipse les obstacles, le freinage s’avère mordant et endurant, et le confort global permet d’envisager les longues étapes avec sérénité, le tout dans un grondement évoquant celui d’un offshore pour peu que le pied droit s’alourdisse. Jubilatoire. Toutefois, au-delà des performances absolument hors normes de l’engin, on est frappé par sa facilité de conduite. Cette AMG se montre tout aussi docile dans le cadre d’une utilisation quotidienne que la version 200 CDI, malgré les quelques 389 chevaux qui les séparent. Saluons ici les multiples réglages possibles de l’amortissement, de la boîte de vitesse (excellente Speedshift à 7 rapports, avec commandes séquentielles au volant) et des systèmes d’aides électroniques, qui vous permettent de composer une auto "à la carte". Selon l’humeur du moment et les conditions de trafic, vous pouvez tout à la fois profiter d’une "paisible" familiale, qui parvient à préserver un niveau de confort des plus honorables, et ce même avec ses roues de 19 pouces optionnelles, ou d’une véritable furie. L’auto ajoute à tout ceci les aspects pratiques d’une véritable bête de somme, son volume utile (et pas futile) pouvant atteindre 1950 litres. Sur ce point, ses capacités sont en tous points comparables à ceux des versions plus sages de la gamme des breaks Classe E. On a le droit de ne pas aimer ce côté « bon partout, excellent nulle part ». Mais la qualité de cette réalisation et son extraordinaire polyvalence forcent tout de même le respect. Le prix n’est pas encore fixé, mais devrait s’établir aux alentours de 127 000 €.