Quiétude du comportement et plaisir du diesel Malgré un roulis relativement prononcé, les trains roulants bien conçus assurent un comportement routier tout à fait à la page, très sûr et plutôt plaisant.Au moins à vide, car nous n’avons pu vérifier si la tenue de route se dégradait avec les 510 kg de charge utile autorisée. Cela ne devrait pas vraiment être le cas au vu des schémas de suspensions, même si on peut regretter que ressorts et amortisseurs conservent exactement les tarages de la berline. Remarque semblable pour les freins qui s’avèrent toujours efficaces -à vide- en distance d’arrêt comme en résistance à l’échauffement, secondés par un ABS performant. Le contrôle de stabilité (ESP) optionnel fonctionne également avec beaucoup de pertinence, dans le sens où son intervention ne déconcerte jamais le conducteur, ce qui fait oublier le fait qu’il ne soit pas déconnectable.

L’assistance de direction électrique, concourt elle aussi à une bonne précision de conduite. Le confort de suspension, égal à celui de la berline, d’un bon compromis sans sécheresse, ne pèche par aucun défaut rédhibitoire même si la filtration des bruits de roulement ne vaut certainement pas celle des meilleures françaises.

Essai - Fiat Stilo MW : le bon wagon

Parmi la panoplie de cinq moteurs proposés sur la berline 3 et 5 portes, seuls les deux extrêmes de la gamme essence sont éconduits, à savoir le peu coupleux 1.2 16v 80 ch et le mélodieux 5 cylindres 2.4 170 ch. Restent donc le 1.6 16v 103 ch et le 1.8 16v 133 ch, côté essence, et le 1.9 JTD en 80 ou 115 ch.Dans cet essai, nous avons retenu pour chaque énergie la motorisation la plus puissante. R.A.S. pour le 1.8 16v pas trop mal placé dans sa classe de cylindrée en terme de prestations et de consommation (environ 10 l/100 en moyenne). Le seul reproche à lui faire concerne son bruit à haut régime, le niveau sonore devenant un peu trop élevé au-delà de 130 km/h. En revanche, motus et bouche cousue pour le 1.9 JTD 115 ch qui se montre toujours très discret et peu enclin à transmettre ses vibrations dans l’habitacle, même pas dans le pédalier (sauf parfois au ralenti à froid). En prime, il écrase son congénère à essence 133 ch de son couple omniprésent (255 Nm à 2000 tr/mn contre 162 Nm à 3500 tours) et enfonce le clou par sa consommation remarquablement faible. La moyenne s’établit entre 7 et 7,5 l/100 selon la fluidité de la circulation et la lourdeur du pied droit

La Multi Wagon 1.9 JTD 115 affiche des performances à peine en retrait de la berline. Elle file allègrement à plus de 190 km/h, passe de 0 à 100 km/h en moins de 12 secondes, abat le 1000 m départ arrêté en moins de 33 secondes et offre des reprises honorables en 4e, un peu plus timides que les concurrentes directes sur le dernier rapport en raison du petit creux du 1.9 à très très bas régime.Pour les conducteurs qui jugent ces performances encore trop timorées, Fiat prévoit le lancement du 1.9 JTD 140 ch associé à une boîte 6 en novembre prochain.