L'an dernier, l'organisation en Alsace du Rallye de France avait déjà fait grincer des dents. Pollution, empiètement sur des zones protégées, mauvaise gestion des spectateurs, déchets laissés à l'abandon, mise en péril de la faune et de la flore locales, les associations avaient de quoi se faire entendre. Pourtant, une nouvelle édition sera organisée cette année. Le collectif « Ras le rallye » ne lâche pas l'affaire.


Les anti-rallyes en ont marre... et le font savoir. Et alors que le tracé de la course, qui se déroulera du 30 septembre au 2 octobre prochain, a été dévoilé dernièrement, les associations reprennent du poil de la bête et annoncent que des actions vont être entamées avant et pendant le rallye. « Entêtement des collectivités et de la fédération automobile », décibels inutiles voire néfastes dans un espace fragile pour Europe Ecologie, argent public gaspillé pour TC Alsace (le rallye sera subventionné à hauteur d'1,44 million par les collectivités), les différentes associations membres du collectif Ras le rallye étalent leurs arguments. Elles rappellent qu'un arrêté préfectoral destiné à protéger le biotope avait été temporairement suspendu l'an dernier pour permettre un afflux de spectateurs totalement interdit en temps normal, et souhaitent que l'édition 2011 du Rallye de France soit purement et simplement annulée. Stéphane Giraud, directeur d'Alsace Nature interrogé par 20 minutes Strasbourg, annonce quant à lui la couleur : « Nous allons saisir la justice et appeler à la mobilisation avant le rallye. S'il le faut, nous le ferons aussi pendant la course, ce que nous n'avions pas fait l'an passé », menace-t-il.


Le collectif Ras le rallye, composé de Greenpeace, du centre antibruit du Bas-Rhin, d'Objectif Climat et de bien d'autres associations écologistes locales, dénonçait déjà l'an dernier une incitation au gaspillage des ressources, une valorisation inutile de la vitesse à l'heure où les campagnes de prévention n'ont jamais été aussi nombreuses et, bien entendu, une pression accrue sur l'écosystème déjà fragilisé de la région.


Source 20Minutes Strasbourg.