Johan de Nysschen a été nommé patron d'Infiniti l'an dernier. Les objectifs assignés à la marque étaient à l'époque ambitieux, ils le sont toujours. Sauf que le temps a passé depuis et qu'il y a de fortes chances qu'ils ne soient pas atteints. De Nysschen préfère garder l'ambition d'une croissance plutôt que parvenir à un volume de ventes simplement illusoire en si peu de temps et dans la conjoncture actuelle. Il lui faut donc établir quelques priorités et délaisser les modèles d'image pour se concentrer sur ceux capables de générer de gros volumes.


Selon ce principe absolument rationnel, et étant donné l'évolution du marché, les plans pour lancer une voiture électrique d'ici 3 ans sont remisés alors que le concept e-Merge de coupé sport a de très grandes chances de rester sous cette forme conceptuelle encore un moment. Ou, s'ils doivent voir le jour, ils seront adaptés (dénaturés ?) pour couvrir les besoins d'une clientèle beaucoup plus large.


Infiniti a vendu l'an dernier 170 000 voitures et l'objectif 2017 est d'atteindre 500 000 unités. Nysschen sait la cible trop optimiste mais son job est de trouver le moyen de s'en approcher au plus près. On parle donc d'un développement en Chine et en Angleterre, du lancement de la compacte en 2015 mais si vous pensiez qu'Infiniti allait vendre du rêve (cf les essais avec Sebastian Vettel), vous allez probablement déchanter dans les années à venir puisque Nysschen a clairement dit :

« Nos voitures seront des voitures de luxe hautes performances mais pas des voitures de sport ». Bon, Sebastian, tu faisais quoi au Paul Ricard ?