Après la berline au printemps, c’est au tour du break Classe C d’être commercialisée en décembre 2007. Il se veut une référence sur le segment des breaks familiaux Premium (on oublie ceux des constructeurs généralistes) en matière de modularité intérieure, en capacité de chargement et de traction. Avons-nous pour autant un des breaks les plus recommandables à l’achat du moment ?

Comme pour la berline, le break Avantgarde se distingue par sa calandre et son bouclier plus agressifs, tandis que les Classic et Elegance conservent une proue plus classique avec l’étoile surplombant la grille de radiateur. En break également, la Classe C se distingue par un comportement plus plaisant et agile que celui de précédente génération tout en restant aussi sûr. Pour conserver ce bel équilibre tout en profitant des 605 kg de charge utile, le correcteur d’assiette optionnel sera bien utile. Ce dynamisme s’exacerbe -même si l’ESP n’est toujours pas entièrement déconnectable- si le client choisit l’option Advanced Agility qui optimise l’amortissement (bi-mode), l’assistance de direction, la réponse à l’accélérateur, réduit la hauteur de caisse de 15 mm (d’où augmentation la raideur des ressorts), …, jusqu’à procurer une efficacité souvent supérieure à celle d’une BMW Série 3. Le confort de suspensions nous semble dans tous les cas excellent, même si les mouvements de caisse restent trop amples sans l’Advanced Agility, le manque de maintien latéral des sièges de série n’arrangeant pas les choses (option Multicontours conseillée).

Plus grande et plus pratique

A peine plus grand que la berline ( + 2 cm en longueur et + 1 cm en hauteur), le nouveau break affiche une surface au sol supérieure à l’ancien en gagnant 6 cm en longueur et 4 en largeur. Sans peser plus que le précédent heureusement, qui dépassait déjà 1,5 tonne. La hauteur reste stable, à 1,46 mètres. Des côtes qui lui procurent le gabarit d’une Audi A4 Avant (modèle qui sera remplacé en 2008). L’habitabilité vaut celle de la berline, et gagne par rapport au break d’ancienne génération principalement en largeur aux coudes (+ 4 cm à l’AV et à l’AR) et aux épaules, un peu aussi en garde au toit ou aux jambes à l’arrière, pas suffisamment toutefois pour inquiéter les breaks familiaux à traction avant. Le coffre grappille une dizaine de litres au mini et près de 150 litres au maxi, principalement en raison de la vitre de hayon moins inclinée. La capacité en 5 places sous le cache-bagages atteint 485 litres avec kit anticrevaison, et 450 litres avec roue de secours galette « Minispare » et plancher affleurant au niveau du seuil du coffre. En chargeant jusqu’au pavillon, le volume atteint 690 litres, toujours en 5 places. Banquette rabattue et plancher presque plat sur une profondeur de près de 1 800 mm au maxi, la capacité de chargement atteint 910 litres au bandeau et jusqu’à 1.500 litres en chargeant jusqu’au toit, ce qui représente un parallélépipède d’au moins 1460x940x600 mm (827 litres, 66 de mieux que la précédente génération). Les breaks de la catégorie chez Audi, BMW, Jaguar et Saab s’avouent moins logeables. Il faut aller voir du côté d’engins à peine plus plébéiens tels Honda Accord Tourer ou Volkswagen Passat SW pour profiter d’une soute plus généreuse. Bon point également le large hayon, les filets, la caisse à courses pliable façon Xsara Picasso ou le kit de fixation EasyPack optionnel (250 €) caché sous le double plancher qui permet de parfaire la modularité.

Preferez le 220 CDi au 200 CDi

Comme en berline, nous n’avions pas pu conduire la C200 CDi (commercialisée en septembre 2007), nous en avons profité pour essayer cette motorisation Diesel de base avec le break. Le quatre cylindres de 2.2 litres a gagné par rapport à l’ancienne génération 11 % en puissance (de 122 à 136 ch) et 12% en consommation mixte selon les normes (de 6,8 l à 6 l/100 km) grâce à des améliorations portant sur le système d’injection, le turbocompresseur, l’échangeur air/air et 90 autres composants. Toutefois, sans être réellement sous motorisé, le break C 200 CDi manque de ressources en reprises sur le 5e et 6e rapports et ses accélérations passables laisseront les conducteurs nerveux sur leur faim (0 à 100 km/h en 10,8 sec.). La C200 CDi Break bvm6 consomme entre 7,5 l en conduite tranquille et un peu plus de 8 litres en moyenne, voire au dessus de 10 litres en conduite dynamique. C’est ni plus ni moins en usage courant que la C220 CDi 170 ch qui offre un des meilleurs rapports performances/consommation du moment parmi les breaks familiaux. En 2009, la C 220 CDi Bluetec dont la consommation mixte normalisée est annoncée à 5,5 l/100 fera encore mieux. Pour 2.000 € de plus, le break C 220 CDi qui se montre bien plus vigoureux avec ses 400 Nm que la C200 CDi nous semble un choix plus judicieux afin de bénéficier d’une agréable réserve de couple, de conserver un bon agrément avec le plein de passagers et de bagages, fait meilleur ménage avec la bva (à 5 rppports), voire pour tracter sans lambiner une remorque freinée de 1.800 kg, belle performance également homologuée pour la C 200 CDi. Attention, avec ou sans FAP, ces deux versions restent sous le seuil des 160 g de CO2/km uniquement avec la monte pneumatique de base en 205 de large. Quand on aborde le chapitre gros sous, la nouvelle Classe C Break ne semble pas trop mal placée parmi les constructeurs Premium, d’autant que ses prestations nous ont vraiment séduit. L’écart de prix par rapport à la berline a été réduit à 1.450 €, contre 1.800 € pour la génération précédente. Ainsi les tarifs vont de 31 350 € pour la version C 180 K bvm6 en finition Classic (2.200 € de moins que Elegance et Avantgarde) à 47.750 € pour la C 320 CDi bva7 4Matic Elegance ou Avantgarde, le 6 cylindres Diesel étant la seule des sept motorisations à pouvoir prétendre à la transmission intégrale. Le break C 200 CDi bvm6 Elégance de notre essai s’affiche quant à lui à 35.050 €. Avec la série Pack Launch Edition disponible pour toutes les versions qui peut être commandée jusqu’au 30 juin 2008, le rapport prix/équipement devient un peu plus attrayant. Pour 350 €, il comprend la peinture métallisée, le détecteur de pluie et l’ouverture/fermeture électrique du hayon, ce qui correspond à un avantage de 1.370 € si on prend en compte le tarif de chacune de ces options pris séparément. Pas mal, mais toujours plus cher que chez les constructeurs généralistes. Et surtout, attention aux nombreuses options,la plupart très chères, comme le toit ouvrant panoramique (1 900 €), une première sur un break.


Mercedes Classe C 200 CDi Break en 15 chiffres clés


Longueur :

4,60 m (berline : 4,58 m) cm

Largeur :

17,7 m cm

Hauteur :

1,46 m (berline : 1,45 m) cm

Diamètre de braquage :

10,84 m entre trottoirs

Empattement :

2,76 m

Volume du coffre (en litres):

450 à 1 500 (berline : 475) l

Capacité du réservoir :

66 l

Consommation mixte

6,0 (157 g/km CO2) l

Poids à vide :

Environ 1.615 kg

Durée de la garantie :

2 ans kilométrage illimité

Cylindrée :

2148 cm 3

Puissance :

136 ch

Couple :

270 Nm à 1600 à 3000 tr/mn

0-100 km/h :

10,8 s

V Max :

208 km/h