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Les équipementiers réclament plus de protection pour contrer les importations chinoises. Question de survie.

Pris en tenailles entre des importations massives venues de Chine et une délocalisation galopante dans les pays à bas coûts de production, les fournisseurs de pièces automobiles appellent l'Europe à privilégier la production locale. 35 000 à  45 000 emplois sont concernés. 

Les équipementiers réclament plus de protection pour contrer les importations chinoises. Question de survie.
Les équipementiers réclament 80 % de pièces européennes dans les voitures "made in Europe" ©Maxppp

Une bouteille jetée à la mer en forme de SOS. Le CLIFA (Comité de Liaison des Industries Fournisseurs de l’Automobile), vient de lancer un appel pressant pour l’adoption d’une politique européenne de contenu local. Malgré des droits de douane sur les importations chinoises, les constructeurs continuent d’acheter en Chine, « car cette taxe ne s’applique pas aux sous-traitants », déplore Patrice Findeling, Groupement de la Plasturgie automobile (GPA).  Une situation qui ne lasse pas d’inquiéter des fournisseurs européens aux abois.

Une industrie face à la concurrence chinoise

Depuis dix ans, la Chine mène une politique de conquête industrielle agressive, soutenue par des subventions massives à tous les niveaux (ville, région, État), qui couvrent l’ensemble de la chaîne de valeur (R&D, équipements, production). Ce soutien déséquilibre fortement le marché européen.

En 2014, l’Union européenne affichait un excédent commercial de 7,7 milliards d’euros sur les pièces détachées automobiles. En 2024, ce solde est devenu déficitaire. En incluant les batteries lithium-ion, le déficit UE-Chine atteint 21 milliards d’euros.

De quoi menacer toute la chaîne d’approvisionnement européenne. Selon une enquête menée par le CLIFA, entre 30 à 50 % de la production française et 15 à 30 % de la production européenne sont en risque de délocalisation avec à la clé une perte de 35 000 à 45 000 emplois. Principalement auprès des PME et sociétés intermédiaires qui travaillent en sous-traitant pour les grands équipementiers.

80 % de pièces fabriquées en Europe

Afin de stopper l’hémorragie, le CLIFA, propose d’instaurer une règle d’origine (RO). Pour être considéré « Made in Europe » un véhicule assemblé sur le Vieux continent devrait intégrer 80 % de pièces fabriquées en Europe. Cela permettrait de stabiliser la production locale. Une exception serait prévue pour les batteries, car le marché européen est quasi totalement dépendant des importations chinoises (trois quarts de la production mondiale).

Entre 2009 et 2024, 5 330 politiques de contenu local (PCL) ont été adoptées dans 57 pays. L’Europe, représente moins de 1 % de ces mesures. « L’Europe est le seul territoire mondial à ne pas savoir se protéger » déplore Jean-Louis Pech président de la Fédération des Industries des Équipements pour Véhicules. À l’inverse, des pays comme les États-Unis, le Canada, le Brésil, l’Inde ou la Chine  ont massivement misé sur ce levier. La Chine concentre à elle seule 75 % des subventions industrielles mondiales.

La politique des prix à tout prix

En France, les acheteurs (les constructeurs ou les grands groupes équipementiers) « privilégient uniquement le prix, contrairement à l’Italie qui impose des critères qualitatifs dans les appels d’offres » déplore le CLIFA.

Pour Patrice Findeling, PDG de Plastivaloire et administrateur du Groupement de la Plasturgie automobile (GPA) « Les équipementiers sont les grands oubliés des politiques de taxation actuelles. »  

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