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Les Français mal informés sur l'hydrogène

Une récente étude montre que les Français méconnaissent pour la plupart l'hydrogène, alors que certains industriels misent sur cette énergie, qui garde malgré tout de nombreuses zones d'ombre.

Les Français mal informés sur l'hydrogène

Le Français ne connaît pas bien l'hydrogène. C'est ce qui ressort de l'étude d'Harris Interactive, réalisée en mai sur un échantillon représentatif de la population.

"Aujourd’hui, l’hydrogène en tant qu’énergie apparaît encore peu connu des Français : 31% seulement déclarent voir très bien ce dont il s’agit. Un déficit de notoriété qui ne lui ôte pas une grande bienveillance de la part des Français : 53% indiquent en avoir plutôt une bonne image (pour 8% de mauvaise image et 39% indiquant ne pas être assez renseignés pour indiquer une opinion). Ainsi, 86% de ceux qui émettent un avis sur l’hydrogène projettent sur lui un regard positif, notamment, car qualitativement, il est associé aux énergies d’avenir".

Une bonne partie des Français a donc un regard positif sur cette énergie d'avenir. Et si elle reste méconnue, elle tente ces derniers temps une percée en Europe. L'Allemagne pousse l'Europe à instaurer un vrai cadre de développement, certains constructeurs sortent des véhicules (notamment utilitaires) à pile à combustible, et... la Tour Eiffel s'habille d'une lumière produite grâce à l'hydrogène.

Vous avez probablement vu cette actualité passer. Un générateur installé au pied de la Tour produit de l'électricité grâce à une pile à combustible, qui transforme l'hydrogène en énergie électrique par électrolyse. Tout ce qui sort de ce générateur, c'est de la vapeur d'eau.

L'hydrogène, entre promesses et zones d'ombre

L'hydrogène, c'est cet élément basique présent dans l'Univers, qui pourrait faire le bonheur des transports dans le futur. L'aviation s'y intéresse, le maritime aussi. Et l'automobile, qui fait déjà rouler quelques vitrines technologiques pour prouver que l'hydrogène a tous les avantages du monde. Aucune pollution à l'usage, un plein en moins de cinq minutes, et pas les prises de tête de l'électrique à batterie pour trouver une borne fonctionnelle, avant de patienter 20 minutes pour récupérer de quoi faire Lyon-Valence.

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Le problème, c'est que lorsque une chose est trop belle pour être vraie, c'est qu'il y a un loup. La très large majorité de l'hydrogène produit aujourd'hui provient d'usines fonctionnant avec du gaz. Encore et toujours les produits fossiles et gaziers !

Et puis, quand bien même l'opérateur se servirait d'énergie renouvelable (hydroélectrique, éolien, photovoltaïque), il y a cette équation simple : pour produire de l'hydrogène, on se sert de l'électricité du réseau (le mix). Une fois l'hydrogène produit, il est injecté dans une pile à combustible pour produire à nouveau... de l'électricité. Le problème, c'est que toutes ces opérations ruinent le rendement de la chaîne. N'aurait-il pas été plus judicieux de se servir directement de l'électricité du réseau au départ pour "l'injecter" directement dans un véhicule électrique à batterie, ou bien dans d'autres secteurs ? En termes de rendement global de chaîne, il y a clairement mieux que l'hydrogène...

Alors, bon pour la poubelle l'hydrogène ? Pas dans tous les cas. Si l'on prend l'automobile, il est clair qu'à l'heure actuelle, son empreinte carbone est très mauvaise. D'abord pour ces histoires de rendement et de production à base de gaz, mais aussi parce que sur une voiture, la place manque, et le(s) réservoir(s) se doivent d'être compacts. Il faut donc comprimer fortement l'hydrogène, y compris dans son transport et son stockage. Et tout ceci consomme à nouveau de l'énergie !

Dans les secteurs commerciaux, en revanche, l'hydrogène produit à partir d'énergies renouvelables est déjà plus pertinent. Les réservoirs d'un navire, ou bien d'un camion sont plus grands et nécessitent moins de compression, et donc moins d'énergie en amont. Le bilan est ainsi amélioré. L'hydrogène pour les "gros", donc, et les batteries pour les transports individuels.

En outre, il faut surtout voir l'hydrogène comme une solution de "tampon" pour stocker cette énergie électrique qui est perdue lorsque la demande est faible et que les centrales tournent quand même, en partie à vide. Le stockage, c'est LE grand défi de la production d'énergie électrique. Mais avec les solutions de pilotage de plus en plus poussées des centrales, les phénomènes de pertes sont moins importants que par le passé. Finalement, l'hydrogène dispose d'avantages, mais attention à ne pas tomber dans le suroptimisme...

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