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Les tops/flops 2022 de la rédaction (10/14)

La fin d’année est l’occasion de jeter un coup d’œil dans le rétro. Chaque jour pendant cette période des fêtes, les journalistes de la rédaction de Caradisiac vous font part de leurs enthousiasmes et de leurs coups de griffes. Aujourd’hui, Manuel, chef de rubrique occasion et journaliste-essayeur, vous donne son top/flop 2022.

Les tops/flops 2022 de la rédaction (10/14)

Mon top : les voitures chinoises

Je vous entends d'ici hurler à l'infamie, et à la traîtrise... "Quoi ?? Les voitures chinoises dans les Tops de Caradisiac ? Mais ce Manuel Cailliot est fou ! C'est un vendu aux puissances étrangères !"

Fou ? Non... Provocateur ? Un peu, peut-être... Objectif ? Peut-être plus que ce que l'on pourrait penser.

En effet, toutes considérations de protectionnisme mises de côté, que ce soit pour demander -à raison- de protéger l'industrie européenne, le travail de nos compatriotes, la balance économique de notre état, les voitures chinoises qui débarquent aujourd'hui sur notre marché sont tout de même impressionnantes.

Avec un tarif de base de 22 990 € après bonus, la MG 4 est l'archétype de la menace, et de la réussite des voitures chinoises. Car elle propose des prestations de premier ordre !
Avec un tarif de base de 22 990 € après bonus, la MG 4 est l'archétype de la menace, et de la réussite des voitures chinoises. Car elle propose des prestations de premier ordre !

Regardez ce que peut offrir une MG 4, pour un prix de base de 23 000 € après application du bonus (et encore une fois, sans jugement sur le fait qu'il faille offrir un bonus aux véhicules chinois, c'est un autre débat) ! C'est une auto qui offre objectivement des prestations remarquables. Performances, tenue de route, efficience, et équipement ont de quoi faire pâlir les concurrentes européennes, qui se monnayent toutes entre 5 000 € et 10 000 € de plus !

D'autres constructeurs de l'Empire du Milieu sont moins agressifs sur les prix. Je pense à BYD, Ora, Seres, Great Wall, Leap Motor, Aiways, Wey. Si leurs tarifs, actuels ou annoncés, sont toujours inférieurs à ce que pratiquent les Européens pour des modèles comparables, ils n'ont rien du cliché du prix chinois qui défie toute concurrence.

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Mais les produits, eux aussi, n'ont rien de ce même cliché du produit chinois bas de gamme, de qualité déplorable, qui ne tiendra pas la distance. Par exemple, la BYD Han, une grande berline, propose un niveau d'équipement technologique et de finition que même Audi ou Mercedes pourrait envier. Son niveau de puissance (517 ch) est digne d'une supersportive. Et tous les modèles BYD sont dotés d'un écran central qui peut pivoter en position verticale ou horizontale d'un simple clic. Que voilà une belle idée !

Les tops/flops 2022 de la rédaction (10/14)
Les tops/flops 2022 de la rédaction (10/14)

 La BYD Han propose un package global que ne renierait pas une marque premium européenne comme Audi, par exemple.

Et globalement, tous les modèles nous ont agréablement surpris par leur qualité de réalisation et de finition, d'équipement, etc.

Pour résumer, contrairement aux modèles japonais, puis coréens, qui n'étaient pas au niveau de la concurrence quand ils ont débarqué en Europe, les Chinois arrivent avec des autos qui sont "directement" au niveau. Et c'est en cela que c'est à la fois une menace, mais aussi un top pour Caradisiac (enfin, pour moi du moins...). Et rassurez-vous, de façon moins objective, je suis aussi pas mal contre l'invasion automobile chinoise, et pour un minimum de protectionnisme.

 

Mon flop : le prix délirant des voitures d'occasion

Il n'aura échappé à personne que quel que soit le domaine, les prix ont pris une grosse claque depuis un an. L'automobile n'échappe pas au phénomène, que ce soit sur le marché du neuf, avec une inflation pure, mais aussi la disparition des modèles de base, et des gammes les plus petites et citadines, ou sur le marché de l'occasion.

Ce dernier semble comme fou. Mais il répond, lui aussi, à la loi de l'offre et de la demande, qui peut parfois s'avérer bien scélérate. Or, la demande est forte, justement portée par le fait que les prix des voitures neuves ont augmenté, et qu'il y a une pénurie d'autos à vendre. D'où un report sur l'occasion. Et l'offre est faible, justement parce que les ventes en neuf se sont effondrées, que la production ne suit pas depuis 2 ans, et que par conséquent le marché de la seconde main n'est plus alimenté par le haut.

Du coup, ça coince. Peu de vendeurs, beaucoup d'acheteurs, des cotes qui ne baissent pas, voire qui remontent pour de nombreux modèles. Avec un autre phénomène, celui des vignettes Crit'Air, qui valorise les modèles Crit'Air 1 ou 2, et dévalorise les modèles plus anciens.

Une Clio 3 essence en bon état et de moins de 200 000 km à 3 000 € ? Ne rêvez pas, ça ne se trouve plus aujourd'hui ! L'inflation est passée par là !
Une Clio 3 essence en bon état et de moins de 200 000 km à 3 000 € ? Ne rêvez pas, ça ne se trouve plus aujourd'hui ! L'inflation est passée par là !

Résultat, le prix moyen des occasions a bondi de près de 15 % en un an (source Autoscout24). Les modèles entre 6 et 8 ans se revendent eux 22,6 % plus cher qu'en 2021. Et les moins d'un an ont pris 12 % dans la vue (chiffres autoviza). Et ce ne sont que des moyennes !

Ainsi, une "simple" Clio 3 essence de 2007/2008, qui pouvait se trouver facilement à 3 000 € il y a deux ans, sera plutôt autour de 5 000 € aujourd'hui. Une Toyota Prius hybride, mettons un modèle de 3e génération, qui se trouvait à 8/9 000 € il y a peu, ne se négociera pas à moins de 10 000 € en cette fin d'année. Même les Prius 2 ont vu leur cote remonter. En gros, quelle que soit l'auto, les vendeurs peuvent revendre en ce moment au même prix qu'ils ont acheté il y a deux ans, alors même que leur auto a deux ans de plus et des kilomètres en sus. Cela vaut pour les modèles essence, moins pour les diesels, qui sont stables.

Cela grève en tout cas largement le pouvoir d'achat des ménages les plus modestes, qui se voient contraints, pour beaucoup, de repousser un achat, ou de souscrire un plus gros crédit pour changer de voiture. Hallucinant.

 

Mon (mes) souhait(s) pour 2023 : tolérer et harmoniser !

Dans un contexte où les voitures anciennes vont être de plus en plus boutées en dehors des centres-villes, mais où il devient de plus en plus dur d'acheter une auto plus récente pour les petits budgets (on vient de le voir), comment faire ? Comment concilier liberté de circulation, qui est tout de même un des fondements de notre société, et amélioration de la qualité de l'air dans nos grandes villes ?

Tolérer les voitures anciennes ponctuellement dans les ZFE, cela permettrait aux plus modestes de ne pas être "obligés" de changer de voiture.
Tolérer les voitures anciennes ponctuellement dans les ZFE, cela permettrait aux plus modestes de ne pas être "obligés" de changer de voiture.

La solution tiendrait peut-être en un mot : dérogation. 

Oui, tolérer le passage ponctuel des véhicules les plus anciens dans les centres urbains. On ne parle pas ici d'autoriser la circulation quotidienne d'une voiture de 20 ans ou plus. Mais de ne pas imposer, à celui ou celle qui passe 3 fois par an à Paris ou dans une ZFE, de remplacer sa voiture.

On pourrait imaginer un système de "crédit" ZFE, une dérogation qui tolérerait 3, 5 ou 10 passages par année dans ces zones théoriquement interdites, sans risquer la verbalisation automatique, puisque c'est ce qui se dessine à l'horizon 2024. On pourrait imaginer, comme l'a fait mon collègue Alan Froli à l'instant, rentrer sur un site internet centralisé son immatriculation, donner la date de son voyage, pour obtenir alors un passe-droit temporaire.

Cela permettrait de ne pas obliger les plus modestes à renouveler leur voiture, qui fonctionne parfaitement, qui est bien entretenue, et qui ne mérite aucunement de finir à la ferraille, pour seulement quelques petits passages par an en zone rouge, pour aller voir la famille ou partir en vacances. C'est aussi ça l'écologie. Faire durer l'existant, plutôt que racheter.

 

Autre souhait pour 2023, harmoniser globalement l'électrification du parc automobile mondial ! Cela a déjà (heureusement !) un peu commencé. Mais reste à mon sens insuffisant.

On a bien réussi, pour les voitures thermiques, à harmoniser leur fonctionnement  sur toute la planète autour globalement de deux types de carburant, le sans-plomb et le gazole (ok, il y a aussi l'E85 ou le GPL...), un type de stockage (un réservoir) et un type de "recharge" (une pompe avec un pistolet pour remplir le réservoir). Et on paye avec sa carte bleue partout dans le monde. Je schématise, mais c'est assez simple.

Côté électrique, si on a presque réussi à imposer un type de câble de recharge (type 2, et combo CCS pour la recharge rapide), il reste beaucoup à faire pour le reste. Les réseaux de recharge sont divers et proposent chacun un type de paiement ou une carte spécifique pour y accéder. Certes, il y a eu du regroupement, mais encore impossible d'accéder à tout et partout avec une seule et unique carte (pourquoi pas la carte bleue ?).

Chaque constructeur utilise une technologie de batterie choisie par ses soins, avec des modèles de cellules différents, des formes différentes du pack de batterie, etc. On pourrait rêver à une harmonisation de tout cela, qui permettrait par conséquent d'envisager plus facilement un système de "power swap". C'est-à-dire permettant de remplacer sa batterie vide par une pleine, en cinq minutes dans une station dédiée, puisque tout serait standardisé.

Cela a déjà été envisagé, mais à l'échelle d'une seule marque. Le généraliser est-il possible ? Peut-être pas, mais ça mérite réflexion, non ?

 

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