Une petite sportive fiable et pas chère ? Optez pour la Citroën C2 VTS
Très compacte, lookée et nerveuse, la C2 VTS n’a pas vraiment trouvé son public en son temps. Mais aujourd’hui, grâce à sa mécanique très robuste, elle attire les amateurs, ce que traduit une cote en hausse. Dès 3 500 €.

Est-ce un hasard ? Jean-Pierre Ploué, auteur de la Renault Twingo originelle, prend la tête du design Citroën en 1999 quand commence l’élaboration de la C2. Il chapeaute Donato Coco, qui contribuera largement au rajeunissement esthétique du voitures au double chevron, en créant la Xsara Picasso mais également auteur de la future C3, qui sera révélée en 2002.
Elle inaugure alors la plate-forme 2 du groupe PSA, ultrarigide et résistante aux chocs, à l’opposé de celle de la Saxo qu’elle remplace. Cela se paie par un poids en nette hausse, qui se répercute sur une petite auto au style dynamique qui en dérive, sur une base raccourcie : la C2.

Lancée en 2003, cette dernière se décline, dès 2004, en VTS, prenant le relai de la regrettée Saxo du même nom dans la catégorie des petites sportives. En effet, la carrosserie de la C2, au dessin aussi graphique, ludique et audacieux qu’était terne celui de sa devancière cache un moteur bien connu. Il s’agit du très apprécié TU, dans sa dernière évolution, codée 5JP4S, un 4-cylindres 1,6 l double arbre à 16 soupapes et déphaseur d’arbre à cames, qui développe dans la C2 VTS 16v 125 ch. 5 ch de plus que dans la Saxo VTS 16v !

Hélas, le poids en hausse de 110 kg (1 045 kg au total, ce qui paraît bien peu aujourd’hui…), sécurité passive oblige, empêche les performances de la C2 de progresser. Cela dit, capable de 202 km/h et passant les 100 km/h en 8,3 s, la C2 ne lambine pas. Elle profite par ailleurs de trains roulants affûtés (direction plus rapide, ressorts durcis, barres antiroulis épaissies face aux éléments de la version VTR) et de jantes de 16 pouces spécifiques, voire de freins à quatre disques, ventilés à l’avant.

Ciblant les Mini Cooper et VW Lupo GTI, la C2 VTS soigne les apparences autant que l’équipement, celui-ci incluant notamment la clim, les jantes alu, la radio CD et l’ESP, notamment. À 15 100 € (soit 21 000 € actuels selon l’Insee, le prix d’une C3 électrique…), on n’est pas volé ! On dispose aussi d'une très pratique banquette arrière coulissante, comme dans la Twingo, mais en deux parties totalement indépendantes. Cela dit, la Citroën restera dans l’ombre de ses rivales, faute d’image. Après des feux arrière retouchés en 2005 (les clignos passent au look cristal), la C2 est légèrement restylée en 2008. Puis, elle disparaît en 2009, pour laisser la place une DS3 plus aguicheuse mais également moins fiable, moteur THP oblige…

Combien ça coûte ?
En bon état, la Citroën C2 VTS se déniche dès 3 500 €, en affichant certes un peu plus de 200 000 km. Pour rester aux alentours de 150 000 km, il faut déjà débourser 5 500 €, voire 7 000 € pour rester sous les 100 000 km. Des prix en nette hausse depuis deux ans, même si certains vendeurs ont tendance à se montrer trop gourmands.

Quelle version choisir ?
Autant chercher un exemplaire immatriculé après janvier 2006 car il passe en norme Euro IV et bénéficie de la vignette Crit’air 2, n’engendrant pas de restriction de circulation, les ZFE n’étant toujours pas abrogées dans les faits…

Les versions collector
Comme souvent, ce sont celles en parfait état d’origine et faiblement kilométrées, une denrée rare. La série spéciale By Loeb sera plus recherchée des collectionneurs.

Que surveiller ?
La C2 VTS bénéficiant de la dernière évolution du moteur TU, elle profite d’une grande fiabilité mécanique. A condition, bien sûr, d’avoir été bien entretenue (un point sur lequel on n’insiste jamais assez) et de rester vierge de tout bidouillage hasardeux. Certes, il faut changer la courroie de distribution à temps, mais ce bloc ne connait pas de point faible notoire.
Les périphériques sont moins solides, telles les bobines d’allumage. Dans l’habitacle, la C2 pâtit de quelques pépins électroniques, affectant l’affichage de l’écran central, ainsi que d’une finition légère : casses d’accessoires, sièges qui se déchirent (notamment au niveau du bourrelet d’assise gauche). De plus, vu l’âge de l’auto, on peut traquer les éventuelles traces de corrosion. Toutefois, dans l’ensemble, le bilan est enviable.

Sur la route
Grâce aux volant réglable dans les deux plans, on trouve une excellente position de conduite dans la C2 : ça change de la Saxo ! Comme souvent chez PSA, on profite de commandes très douces, direction et boîte, alors que le moteur, à la sonorité sympa, présente une jolie souplesse, doublée d’une belle allégresse dans les tours. Chose rare pour un bloc français, il dépasse sans hésiter les 7 000 tr/min, mais ne donne le meilleur que passé 4 500 tr/min. En-dessous, il demeure un peu creux : ce n’est qu’un atmo. En tout cas, l’agrément est bien là, surtout que la boîte à l’étagement court (plus encore que celui de la Saxo) l’aide bien.

Cela dit, le châssis de la C2 n’a plus la vivacité de celui de sa devancière. Toutefois, il séduit par ses trains roulants précis, bien guidés et rigoureusement amortis, complétés d’un excellent grip. Ainsi, la C2 VTS se révèle efficace et très sûre malgré son empattement court, l’ESP agissant d’ailleurs en discrétion. Notons aussi l’efficacité du freinage. Corollaires, la suspension apparaît relativement ferme et le niveau sonore élevé : pas idéal pour les longs voyages. Côté consommation, tablez sur 8 l/100 km.
L’alternative youngtimer
Citroën Visa GTI (1984 – 1988)

Dérivant de la Peugeot 104, la Visa a déconcerté par sa laideur, à son lancement en 1978. Heureusement, son museau protubérant, surnommé « groin », a disparu lors du restylage de 1981, dû à Heuliez, et des versions sportives sont alors succédé. Mille Pistes, Chrono, GT Tonic, puis GTI en 1984.
Cette dernière récupère le bloc, la boîte et le train avant de la Peugeot 205 GTI, donc affiche de belles performances conférées par le 1,6 l de 105 ch (190 km/h au maxi). Presque aussi efficace que la sochalienne, moins chère et plus pratique grâce à ses portes arrière, la Visa GTI se vendra nettement moins, même si en 1986, son moteur passe à 115 ch. A peine retouchée au fil de sa carrière, la Citroën disparaît en 1988. Cela dit, sa cote a explosé ! A partir de 13 000 € en bon état.

Citroën Saxo VTS (2004), la fiche technique
- Moteur : 4 cylindres en ligne, 1 587 cm3
- Alimentation : injection électronique
- Suspension : jambes McPherson, ressorts hélicoïdaux, barre antiroulis (AV) ; essieu de torsion, ressorts hélicoïdaux, barre antiroulis (AR)
- Transmission : boîte 5 manuelle, traction
- Puissance : 125 ch à 6 500 tr/min
- Couple : 143 Nm à 3 750 tr/min
- Poids : 1 045 kg
- Vitesse maxi : 202 km/h (donnée constructeur)
- 0 à 100 km/h : 8,3 s (donnée constructeur)
Pour trouver des annonces de Citroën C2 VTS, rendez-vous sur le site de La Centrale.
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