La FFSA voulait en avoir le cœur net et a donc commandé un sondage tout ce qu'il y a d'officiel à l'institut IPSOS. L'objectif était de connaitre l'intérêt des français pour les sports mécaniques (la FFMoto est aussi impliquée) dans une période où l'autophobie est érigée en norme et où le consensus bien pensant culpabilise l'automobiliste passionné comme on le ferait d'un pervers aux penchants sexuels interdits ! J'exagère à peine.

Le sondage réalisé en septembre auprès de 1008 personnes représentatives de la population âgée de 15 ans et plus démontre qu'il existe encore un socle important de personnes favorables aux sports mécaniques.

Sur la première question, le communiqué ne nous donne malheureusement pas le résultat global incluant les réponses féminines et se contente de donner des chiffres flatteurs essentiellement masculins : 67% des hommes interrogés sont favorables aux sports mécaniques. Le chiffre grimpe à 79% chez les moins de 35 ans et tombe à 48% chez les retraités. Ce soutien provient à 72% d'ouvriers, 56% de cadres et 56% d'employés.

Ensuite, pour 80% des français (les femmes sont donc inclues), le sports mécaniques ont un rôle moteur en terme d'innovations technologiques, ce qui dans les faits est de moins en moins vrai. Mais tout ça n'est qu'histoire de volonté et de consensus entre acteurs du sport.

Finalement, le chiffre le plus intéressant est celui qui donne 62% des français (hommes et femmes donc) opposés à la disparition des sports mécaniques pour des raison écologiques, ce qui montre que la majorité des gens, même ceux qui ne sont pas intéressés par les sports mécaniques, estiment qu'un lobby écologique ne doit pas chercher à tuer une discipline sportive peu polluante à l'échelle de la planète et qui pourrait servir de vecteur d'image démontrant une autre façon, peut être plus responsable, d'assouvir sa passion pour le sport automobile et la vitesse.

Reste maintenant à ressentir dans les faits les résultats de ce sondage et ne plus laisser la parole aux seuls représentants de "l'autre bord".

Voici les réactions de Messieurs Jacques Bolle et Nicolas Deschaux, respectivement Présidents de la FFM et de la FFSA :

Jacques BOLLE : « Ce sondage apporte un démenti flagrant à tous ceux qui considèrent que les sports mécaniques sont « has been ». Les Français, et notamment les hommes et les jeunes, sont toujours passionnés de mécanique et sont parfaitement conscients que la disparition de ce sport sur l’autel de l’écologie est un raisonnement absurde. Bien au contraire, grâce à leur apport sur le plan technique, les sports mécaniques permettent de faire évoluer la sécurité et la technologie y compris dans le domaine de l’environnement. La FFM est toutefois parfaitement consciente du travail qui reste à faire en la matière et s’y emploie au quotidien notamment en développant l’accès aux compétitions par des véhicules électriques. »

Nicolas DESCHAUX : « Il est rassurant de constater qu’au delà de nos 60000 pratiquants et encadrants licenciés de la FFSA, la population française garde un attachement fort aux sports mécaniques et à ses valeurs. Cela doit encore nous encourager à poursuivre les actions déjà engagées tant dans le domaine de la sécurité que celui de la diminution du niveau sonore ou encore de l’intégration des nouvelles énergies dans nos disciplines. Sécurité, éco-responsabilité, intégration sociale sont les trois piliers de notre politique qui contribuent à donner à nos disciplines l’image d’un sport citoyen. »