Essai - Saab 9.3 cabriolet : le même en mieux

A ciel découvert, le confort thermique n’est valable qu’à l’avant au dessus de 100-110 km/h, filet anti-remous en place (diminuant les courants d’air dans la partie avant de l’habitacle). Téméraires, nous avons filé sans filet par 6-7 degrés pendant une bonne heure sur autoroute à allure presque légale sans bonnet, cache-col et doudounne, c’est aussi décoiffant que réfrigérant. Votre essayeur avait mieux tenu le coup sous la neige dans la Russie alors soviétique avec le premier cabriolet de la marque. L’âge sans doute… Cet accessoire indispensable se retrouve en option comme sur les allemandes, mais une fois n’est pas coutume chez Saab, à un tarif démentiel (850 €).

Ceintures intégrées comme le BMW

Essai - Saab 9.3 cabriolet : le même en mieux

Les larges portières offrent une réelle facilité d’accès à bord, tout comme le système EasyEntry pour prendre place à l’arrière. Il est pourvu d’un glissement accéléré sur 243 mm quand les sièges sont à commandes électriques. Voilà qui fait oublier la lenteur horripilante de la manœuvre à bord de la Volvo C70 et de quelques autres, mais le supplément pour le réglage électrique des sièges (avec mémoire côté conducteur) est là encore irréaliste (1 900 €). Les ceintures avant ont abandonné les piliers B pour s’intégrer aux sièges comme chez BMW. Cela facilite à peine l’accès à l’arrière, mais évite les contorsions nécessaires dans l’Audi quand on veut la boucler. Le recours à un bras motorisé par Mercedes n’est pas la panacée, car une fois bouclée, la ceinture du CLK vibrillonne en raison de la prise au vent importante. Horripilant pour certains qui préfèrent remonter les vitres. Comme quoi, tout est affaire de détails quand on joue les sybarites.

Essai - Saab 9.3 cabriolet : le même en mieux

Le déploiement de la capote est entièrement automatique, sans même plus le (dé)verrouillage manuel à la jonction avec le pare-brise. La manœuvre a par ailleurs gagné en silence et en rapidité. Les 20 secondes constitue le nouveau record de la catégorie grâce à une ingénieuse ouverture du couvre-tonneau en deux étapes. Pour ceux qui veulent tout savoir, il faut compter entre 23 secondes chez BMW et 26 secondes pour l’Audi.

A nouveau à trois couches, la capote offre la rare possibilité d’un ciel de pavillon clair coordonné aux garnissages intérieurs qui calmera les claustros. Elle gagne un sixième arceau de fixation qui lui donne un aspect plus tendu et évite le moindre ballonnement à haute vitesse.

Si l’isolation phonique a légèrement progressé par rapport au précédent modèle déjà plutôt silencieux, nous sommes bien incapable d’affirmer que l’insonorisation vaut réellement celle d’Audi et Mercedes (sans avoir conduit ces deux dernières tout récemment). En revanche, elle est meilleure que celle du cabriolet Série 3 qui sur ce point comme pour l’habitabilité arrière commence tout doucement à avouer son âge.

Essai - Saab 9.3 cabriolet : le même en mieux

L’espace gagné à l’intérieur du nouveau cabrio 9.3 (environ 4 cm en longueur) ne lui permet pas de rivaliser avec l’habitable CLK, ni même avec l’Audi en ce qui concerne la largeur disponible aux épaules (à l’avant comme à l’arrière). Les deux places AR sont néanmoins utilisables par des adultes, naturellement plus accueillantes que celles de coupé-cabriolet type Mégane ou 307.

La garde au toit capote en place a légèrement diminué par rapport à l’ancien modèle, mais reste dans les normes. Idem pour le coffre qui perd quelques litres capote en place ou rangée.