Acheter un cabriolet de luxe à moitié prix

Nous traitons ici du cabriolet de la précédente génération identifié sous le matricule E36 et non du E46 qui lui a succédé au printemps 2000. Développé à partir du coupé et non de la berline, il est sans conteste celui de la décennie achevée qui propose les meilleures prestations quelles que soient les conditions d’usage. Un pur plaisir qui lui a valu d’être le cabriolet le plus vendu de sa catégorie, malgré des tarifs à la hauteur de ses talents. Il offre une rigidité presque comparable au cabriolet Audi, grâce à une coque sérieusement rigidifiée, et lourdement même, puisque la 318i de base accuse au bas mot 1355 kg sur la balance.

Un vrai plaisir de conduite

Acheter un cabriolet de luxe à moitié prix

Vibrations pratiquement inexistantes (sauf M3), précision de conduite digne du coupé, voilà qui incite à une conduite décontractée sans le moindre désagrément ou à une utilisation sportive sans arrière-pensée. Dans ce cas, on doit laisser de côté la motorisation 1.8i au rapport poids/puissance défavorable. Parmi les six cylindres, le 2 litres manque encore un peu de couple pour atteindre un agrément sans ombre. En revanche, à défaut du 2.3i réservé à la berline et au coupé, le 2.5i 192 ch, ou mieux encore le 2.8i qui lui a peu à peu succédé courant 1995, est enthousiasmant, vivant, mélodieux. Le 2.8i se révèle encore plus sobre tout en étant plus performant. Commande de boîte mécanique au diapason, parfaite.

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Oubliez en revanche la M3 Cabriolet au comportement dégradé par rapport au coupé et au pare-brise vibrant malgré 80 kg de renforts, sans compter les percussions provenant du train avant. Les 286 ch du 3 litres ou les 321 ch du 3.2 sont de trop. À ce niveau de puissance, préférez le cabriolet Porsche 911 (série 993) commercialisé courant 1994, plus cher mais bien plus homogène.

L’attrait du cabriolet Série 3 réside dans sa ligne fluide, conjuguée à une bonne habitabilité aux places arrière (garde au toit capoté un peu juste toutefois). Le coffre de capacité passable permet de partir en vacances à deux, pas à quatre. La trappe à skis était optionnelle. Outre sa facilité de manipulation, entièrement ou semi-automatique avec verrouillage manuel de série (ou en option négative !) au fil des millésimes, la capote offre, grâce à sa double épaisseur, une bonne insonorisation et une étanchéité qui ne l’est pas moins. Très bonne finition pour toute la gamme, bonne résistance des matériaux dans le temps y compris la capote, sauf pour la lucarne souple. Equipement de série à la hauteur sur 325 et 328i, comprenant la sellerie cuir, la climatisation ou le dispositif de sécurité en cas de retournement. L’indispensable filet anti-remous pour rouler à deux sans turbulence à vitesse autoroutière disponible en accessoirie a plus souvent été retenu par les propriétaires que le toit amovible en alu, superbe mais très cher.

Risques d’incidents faibles sur les motorisations 6 cylindres, vérifier néanmoins de possibles suintements sur le joint de culasse sur le 2.8i aux millésimes 96 et 97. Le cabriolet Série 3 se négocie à des prix élevés, parfois délirants. L’offre est suffisamment abondante pour ne pas succomber au premier venu.

Caractéristiques

328i Cabriolet à moteur 2793 cm3, 193 ch à 5300 tr/mn, 280 Nm à 3950 tr/mn ; boîte manuelle 5 rapports ou 5 rapports automatique ; performances (bvm 5) : 230 km/h, 400 m DA en 16,2 secondes ; degré d’équipement unique + Worldline depuis l’automne 1996 ; direction à assistance constante ou Servotronic variable en fonction de la vitesse en option. Consommation selon normes (urbaine/route/mixte) en litres aux 100 km : 11,0/6,0/7,9 ; moyenne réelle estimée : 11,1 l/100 km.

La BMW série 3 Cabriolet en bref : 2 portes, 4 places ; transmission aux roues arrière ; longueur : 4,43 m ; coffre de 230 litres. Commercialisée en juillet 1993 avec 2.5i 192 ch, puis avec 1.8i 115 ch et 2.0i 150 ch début 1994, version M3 3.0 en mai 1994, avec 2.8i en janvier 1995, 2.5i supprimée en juin 1995, M3 3.2 321 ch au printemps 1996. Modèle remplacé au printemps 2000.

Qualités :

Comportement routier plaisant et prévisible, rapport performances/consommation, position de conduite, confort préservé (dont amortissement parfait), quatre vraies places, musique du 6 cylindres, fiabilité et finition, agrément en conduite sportive (excellente boîte manuelle, freinage…), équipement de série décent, hard-top disponible.

Défauts :

Lunette arrière souple, volume du coffre limité, visibilité 3/4 arrière capoté, cote élevée.