Acheter un cabriolet de luxe à moitié prix

Produit à 72 000 exemplaires en dix ans de carrière, l’Audi Cabriolet a connu une diffusion plutôt confidentielle en France, quelques petits milliers d’exemplaires tout au plus. Il se distingue par une ligne pure, et fut un des premiers cabriolets sans le couvre-capote dépassant de la ligne de caisse (bourrelets encore présents sur la Porsche 911 cabriolet série 993 présentée au printemps 1994) et sans arceau. Son absence ne pénalise en rien la rigidité de la caisse ni la durée de vie du cabriolet grâce à la structure renforcée de 180 kg par rapport au coupé dont il dérive, lui-même issu de la berline 80 (130 à 240 kg avec mécanisme de capote électrique pour la Mercedes Classe E à la même époque).

En plus de son esthétique classique et intemporelle, on doit noter parmi ses qualités, une capote triple épaisseur bien insonorisée et facile à manœuvrer manuellement ou mieux, avec la commande électrique. Seule la lunette arrière souple en polyvinyle (en mica pour les vétérans) laisse à désirer.

Acheter un cabriolet de luxe à moitié prix

Le hard-top livré en série en fin de carrière du modèle peut constituer un avantage pour ceux qui roulent hiver comme été. L’habitabilité s’avère à peine correcte pour quatre et le dossier de banquette est un peu trop vertical et ferme. Ce dernier n’est pas rabattable, mais le volume du coffre est correct. L’étroite trappe centrale permet de glisser une paire de skis, parfois deux, mais pas le moindre snowboard. Confort et comportement dans la moyenne malgré un amortissement mal taré et des bruits de roulement mal filtrés par les suspensions.

Qualité de fabrication et finition irréprochables, mais équipement de série incomplet jusqu’aux millésimes récents, avec la capote électrique ou climatisation en série longtemps réservées à la 2.8 (capote électrique sur 2.6 en septembre 1994 et climatisation en juin 1996, efficace filet coupe-vent amovible, sièges intégraux avec arceau optionnel ou de série au gré des millésimes, sellerie cuir restant en supplément sur ce V6 jusqu’à la disparition du modèle).

Une motorisation diesel

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Singulier, ce cabriolet est le seul avec la Golf à avoir osé proposer une motorisation diesel. Il s’agit dans les deux cas du 1.9 TDi 90 ch, bien insonorisé, mais trop juste pour entraîner confortablement une masse supérieure à 1,4 tonne (400 et 1000 m DA en respectivement 19 et 36 secondes). Le TDi 110 ch n’a malheureusement jamais été proposé au tarif ; il aurait pourtant largement supplanté en agrément les deux motorisations à essence proposées successivement (2 litres et 1.8 litre).

En essence, on préfèrera le V6 2.6 150 ch commercialisé depuis le millésime 1995 au vénérable 5 cylindres 2.3 qu’il remplace, lui aussi plutôt mélodieux, voire le V6 2.8 174 ch plus très jeune non plus et dont les chevaux supplémentaires ne servent pas à grand chose pour ce cabriolet qui s’apprécie modérément en conduite sportive. Le 2.6 aux prestations honnêtes se trouve en boîte manuelle ou automatique, toutes deux d’un agrément convenable.

Bonne fiabilité générale et mécanique, comparable aux deux autres marques de prestige allemandes, malgré une consommation d’huile souvent élevée sur les moteurs V6 essence sous 30 000 km, et au-delà encrassement des soupapes en circulation urbaine provoquant des trous à l’accélération. Prix variables en occasion, quelques bonnes affaires possibles, mais généralement encore élevés.

Caractéristiques

Audi Cabriolet 2.6 E V6 à moteur 2598 cm3, 150 ch à 5750 tr/mn, 225 Nm à 3500 tr/mn ; boîte manuelle 5 rapports ou 4 rapports automatique ; performances (bvm 5) : 209 km/h, 400 m DA en 16,7 secondes ; degré d’équipement unique ; direction à assistance constante. Consommation selon normes (urbaine/route/mixte) en litres aux 100 km : 14,9/8,0/10,5 ; moyenne réelle estimée : 11,9 l/100 km.

L‘Audi Cabriolet en bref : 2 portes, 4 places ; transmission aux roues avant ; longueur : 4,37 m ; coffre de 250 litres. Commercialisée fin été 1991 avec 2.3 133 ch, V6 2.8 174 ch en 1993. Apparition du 2.0 115 ch et remplacement du 2.3 par 2.6 150 ch à l’été 1994. Version 1.9 TDi 90 ch à l’automne 1995. Le 2.0 115 ch est remplacé par 1.8 20V 125 ch à l’été 1997. Version V6 2.8 supprimée en janvier 1998. Modèle supprimé en avril 2000 remplacé en juin 2002 par l’A4 Cabriolet.

Qualités :

Finition générale et qualité de la capote exemplaires, ligne sobre et élégante, position de conduite, confort acceptable et bonne rigidité de la caisse, toit amovible de série depuis janvier 1998, motorisations V6 souples et onctueuses, comportement routier sain, mais…

Défauts :

Assez pataud, suspensions trop souples, lunette arrière souple, habitabilité à peine correcte à l’arrière, équipement de série limité (surtout millésimes anciens).