Essai - Citroën C2 : roulez jeunesse

Plus vaste que celui d’une Mini ou d’un Lupo, l’espace intérieur (coffre compris) est moins généreux que celui d’une Saxo (à peine plus longue) et quasiment comparable à celui d’une Twingo pourtant plus courte d’une vingtaine de centimètres. Conçus il y a une dizaine d’années, à une époque où l’on se souciait un peu moins de sécurité passive, ces deux modèles disposent d’un bloc avant plus compact que la C2.En reprenant celui de la C3, la petite Citroën perd en espace intérieur, au profit bien sûr d’une meilleure dissipation des effets d’une collision frontale que Saxo ou Twingo. De quoi gagner une ou deux étoiles aux tests d’Euro-NCAP (4 étoiles pour C3 et C3 Pluriel).

Essai - Citroën C2 : roulez jeunesse

Malgré ces contraintes, l’habitabilité reste bonne à l’avant –avec une excellente position de conduite- et acceptable à l’arrière grâce au coulissement des deux sièges indépendants sur dix centimètres. Reculé, c’est aussi bien que la C3 dont l’empattement est supérieur de 145 mm. Une recette repris peu ou prou à la Twingo, y compris l’impossibilité d’embarquer un cinquième passager. Du coup, la largeur aux coudes est royale, la C2 conservant sur ce point le gabarit de la C3.La garde au toit n’est pas mal non plus. Les vitres latérales qui participent grandement à l’originalité du modèle au dehors, permettent également aux bambins de voir ce qui se passe sur les côtés. Dommage qu’elles soient fixes, surtout sur les versions de base et sur la VTR, l’une et l’autre sans climatisation en série.

Essai - Citroën C2 : roulez jeunesse

Le problème de la C2, c’est qu’elle possède les organes de la C3, mais pour qu’elle soit un peu plus accessible financièrement, il a fallu rogner à droite et à gauche. A l’absence de compas de vitres AR, on ajoutera l’intérieur du capot moteur non peint, la planche de bord repris à la C3 en polypro injecté (plastique dur) juste teinté en noir au lieu de gris, les rétros extérieurs rondouillards emprunté à cette dernière (et à la 206, Picasso…) qui jurent avec les arrêtes vives et les formes tranchées de la carrosserie et d’autres petits détails. Mais au final, à équipement et motorisation équivalents, elle s’affiche à moins d’un milliers d’euros de différence par rapport à sa grande sœur, la C3, et sensiblement plus cher qu’une Twingo, vieillissante il est vrai.

Essai - Citroën C2 : roulez jeunesse

Ces quelques réserves n’entament pas notre plaisir à bord. Il tient en particulier à une ambiance tonique, où le mariage du noir et des garnissages de sièges est réussi, plutôt flashy avec le bleu et le vert, plus sobre en couleur ambre ou gris. Le pommeau de vitesse et les poignées de portes translucides assorties apportent la touche d’originalité finale. Plus sérieusement, on applaudit à l’équipement très complet pour la catégorie de la version Exclusive, comprenant notamment régulateur de vitesse et radar de recul en série.

Essai - Citroën C2 : roulez jeunesse

Le hayon qui s’ouvre en deux parties, permet d’accéder au coffre même si un véhicule est collé derrière le vôtre le long du trottoir.Quand il y a un peu plus de place, la petite ridelle capable de supporter 100 kg (comme celle de la C3 Pluriel) abaisse le niveau d’accès au coffre à une hauteur raisonnable. La capacité du coffre, si on convertit les litres d’eau encore utilisés par Citroën aux normes VDA n’est guère meilleure en 4 places (environ 170 litres réels sièges en position médiane sur leurs rails pour 193 litres annoncés, 166 l annoncés sièges reculés et 224 l sièges avancés) qu’une Twingo ou une Mini (environ 160 litres). En deux places, la C2 fait mieux que l’anglaise et moins bien que la petite Renault. Reste la modularité appréciable qui permet de replier un seul siège, et charger en L environ 630 litres (d’eau) jusqu’au pavillon. Voilà qui autorise vraiment de partir en vacances à trois.