La refonte –partielle- de ce modèle a principalement concerné le style de la partie avant, un peu l’intérieur et l’adoption d’un nouveau moteur essence. Entre des phares et des ailes redessinées, elle arbore maintenant une large et haute calandre barrée horizontalement par un jonc couleur carrosserie sur lequel se détache au centre le logo Chevrolet. On passera sur l’emprunt stylistique à Audi pour convenir que les changements de la face avant apportent une touche de dynamisme et d’agressivité par rapport au museau de la Kalos. Le reste de la carrosserie ne change pas, à l’exception de certain détails à l’arrière, le dessin des feux arrière et du bouclier notamment.

Essai vidéo - Chevrolet Aveo : resucée de Kalos ?

L’habitacle se refait une petite beauté, principalement grâce à la planche de bord et la console redessinées. C’est plus joli, plus pratique grâce à une ergonomie revue de certaines commandes (ventilation/climatisation en particulier) et plus qualitatif si on considère le moussage partiel de la planche de bord (revêtement « soft touch »). Toutefois, l’ambiance à bord fait toujours trop plastique et la qualité des matériaux est encore loin des petites européennes récentes. Les grands gabarits déploreront une nouvelle fois une position de conduite gâchée par une assise trop haute. Pas de modifications non plus pour la prise en mains du volant en l’absence de réglage en profondeur de la direction.

Essai vidéo - Chevrolet Aveo : resucée de Kalos ?

Bon point en revanche pour l’habitabilité qui reste très bonne pour un véhicule de ce gabarit, même si la longueur s’accroît de 4 centimètres en raison des nouveaux boucliers sans que les occupants y gagnent. Si l’espace à bord ne manque pas, c’est au détriment de la capacité du coffre qu’on peut qualifier de passable, et de la sécurité passive procurée par la structure un peu laissée pour compte (moins de zones de déformation que des petites de conception récente).

Prix canon et qualité passable?

La gamme, l'équipement et les prix de la Chevrolet Aveo devraient être connus fin mai 2008. Si elle veut se faire une petite place sur le marché français, il faudrait que ses prix démarrent comme ceux de la Kalos à moins de 9.000 € (la Kalos 1.2 1150 cm3 72 ch était à 8 990 € en finition de base E et atteignait en SE Pack avec 6 airbags et climatisation 11 350 en avril 2008). Surtout qu’elle va devoir affronter la redoubtable concurrence de la Dacia Sandero. La petite polyvalente low-coast “by Renault” aux dimensions et aux tarifs proches risque bien de proposer des prestations dans l’ensemble nettement supérieures. Ce qui est déjà le cas en statique pour la capacité du coffre ou la qualité perçue, la Chevrolet maintenant "made in Pologne" n'ayant pour l'instant peu progressé par rapport aux Kalos fabriquées en Corée.